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Mon pélerinage intérieur Textes et croquis de Sr Nathalie Le Gac Je vous livre ici, en quelques touches de couleurs accompagnées des notes prises sur le vif, mon action de grâce et mon chant de reconnaissance d’avoir pu participer à ce temps fort pour l’édification et la fécondité de notre congrégation. |
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Toutes voiles dehors !
Nous sommes parties toutes voiles dehors ! Notre prière commune : « Que souffle l’Esprit dans nos voilures ! » Seigneur, il me semble que, ce soir, mon regard est fier et ambitieux, que je poursuis grands desseins et merveilles qui me dépassent ; pourtant ma maison est en paix. |
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A Ségovie : scruter par la fenêtre... "Pour parvenir à cette demeure du Roi que nous désirons atteindre, il ne s’agit pas de beaucoup penser mais de beaucoup aimer" (Thérèse d'Avila) Assise sous un soleil de plomb, dans le jardin du couvent des carmes de Ségovie, il me semble qu’à l’ombre de sa noble demeure, le Roi m’attend. Je n’ai de cesse de scruter la fenêtre par laquelle me parviendra le signal de feu et de lumière : "Viens !" Il me faudra sans doute attendre la nuit... |
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Dans le charmant jardin
"Voici que l’épouse a pénétré |
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Habiter ce jardin Habiter ce jardin comme l’espace spirituel, le lieu où je peux entendre "la voix du Seigneur Dieu qui se promène dans le Souffle du jour" (Gn 3,8) Aujourd’hui je sais qu’Il me cherche, qu’Il vient à mes devants. Je crois que je vais aller me cacher comme ce gros scarabée à rayures, fuyant le soleil pour l’humus obscur de la terre... |
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Dans le cellier intérieur Dans le couvent des carmes, il y a un oratoire caché au sous-sol, une grotte, une caverne, un cellier où le Seigneur se donne à habiter et à boire, vin nouveau, en même temps contenu et contenant. Prier dans la "Bodega", image du cellier intérieur, l’espace du don mutuel et de l’échange.
Dans une nuit obscure, |
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Alliance de sang "L’amour tire l’amour" (Thérèse d'Avila) Je découvre à la fin du voyage, qu’il n’y a qu’un seul mouvement, celui du don parfait. Celui qui me renvoie à l’Alliance de sang, cet abaissement incompréhensible de ce Dieu qui embrasse l’humanité dans ce qu’elle a de plus petit, de plus limité, de plus fragile pour faire alliance avec sa créature, et ce en chacun de nous-mêmes. Sainte Thérèse et Saint Jean n’ont eu de cesse de témoigner de l’amour du Christ dans leur vie et de nous inviter à le regarder, à le choisir pour l’Ami véritable. Vivre du Christ aujourd’hui, ce n’est pas les imiter ou reproduire une quelconque recette, mais c’est découvrir l’unicité de ma propre expérience spirituelle, comprendre que Jésus se trouve là, caché et offert dans l’épaisseur de ma propre histoire. |
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