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Retour sur Taizé à Bruxelles :
Fiorettis

La communauté de Bruxelles a vécu de l'intérieur les rencontres européennes de Taizé.
Retrouvez ici quelques fiorettis du pélé : petites histoires cocasses, embêtements et confusions ordinaires, joies et déboires de l'accueil, rencontres impromptues...

  • Confiance et galanterie, ça ne rime pas...

    • Joie d’une de nos sœurs en voyant arriver deux de ses compatriotes !
    Nous décidons de les installer ensemble dans une chambre, réservant aux pèlerins suivants deux dortoirs, un pour les filles, un pour les garçons.
    Toutes les places "avec lits" étant attribuées, il nous restait deux matelas que nous décidons d’installer dans le dortoir du sexe faible.

    Accompagnant deux polonaises au dortoir, stupéfaction de ne plus voir les matelas... et de les retrouver dans la chambre des hommes avec une montagne de couvertures ! Surprise et déception de notre sœur hongroise qui s’empresse de restituer les matelas aux deux jeunes bien fatiguées. Et de pied ferme, elle attendait le retour des deux comparses... palabres, explications, discussions et confusion...

    Mais l’événement porta ses fruits. Le lendemain, avec malice, au pied de l’escalier l’un des hongrois nous demanda : "Et ce soir, ou dois-je dormir ?", et l’humour chassa l’audace...

  • Tissu orange ? 3 € le mètre...

    • Le talent des frères de Taizé a réussi à nous faire oublier la laideur nationale de la basilique de Koekelberg grâce aux drapés orange déployés avec tant d’originalité dans ce vaste ensemble.

    Plus d’une paroisse fut tenté par la lumière de ce tissu pour égayer le cœur des églises en ce mois de décembre. L’adresse du marchand de tissus de la "rue des Casernes" circulait entre tous...

    Nous nous y sommes pris à deux fois pour la paroisse saint Boniface, le premier métrage étant insuffisant. Arrivée de bonne heure chez le marchand, le rouleau était à portée de main, près du comptoir ! Le vendeur nous demanda : "qu’est-ce que vous avez tous à acheter du tissu orange ?". Et nous de profiter de l’occasion pour partager sur l’événement... "Mais rassurez-vous, ça doit toucher à sa fin, toutes les paroisses sont sans doute prêtes..." "Je ne pense pas...", nous dit-il, "j’ai plein de coups de téléphone pour savoir si j’ai encore du tissu orange !"...

  • Le don des langues, ça ne s’improvise pas !

    • Accueil oblige, Sœur Françoise avait appris par cœur et répétait sans dévier d’un pouce :

    "Please, take short shower because the hot water is limited"...

  • Qui dit "Heysel" dit "Expo 58" ou "match de foot"

    • Le palais du Heysel est un vestige des expositions universelles de 1935 et 1958. C’est aussi le lieu d’un grand stade de football.

    On se souviendra longtemps du voyage en métro vers le Heysel à l’heure de la prière du soir. Des rames bondées avec une ambiance inimaginable, qui contrastait avec les métros roulant en sens inverse, pratiquement vides et acheminant des voyageurs moroses.

    Nous étions tellement serrés que je me trouvais dos à dos avec une dame congolaise qui m’adressa la parole sans que je voie son visage. "Dites-moi, que se passe-t-il ? Il y a un match de football ?" "Ah non Madame, c’est la rencontre européenne de Taizé... bla bla bli, bla bla, bla...", un bel échange.

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