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    Van Gogh, le ciel étoilé

Marc 8, 11-13: « Ils lui demandent un signe qui vienne du ciel»

« Ils lui demandent un signe qui vienne du ciel », qui leur donne la preuve de la toute-puissance de cet homme-là, et ceci en dehors de ce qu’ils sont et de ce qu’ils vivent.
« En vérité, je vous le déclare, il ne sera pas donné de signe à cette génération », il ne vous sera pas donné un tel signe, il ne sera pas donné de signe à celui qui n’a pas laissé la sécurité que procure une preuve, pour suivre la trace de Celui qui vient dans la fragilité du quotidien. Le signe ne viendra pas du ciel, la « solidité du vrai » est toujours « entre » : entre le ciel et la terre, et surtout, entre vous, « hommes de peu de foi ». Ne cherchez pas un signe en dehors de ce qui est donné en vous, pour vous, et entre vous. Une chair qui « parle » pour se dire à quelqu’un, pour se donner et pour recevoir l’autre comme mystère, voilà l’unique signe.

Un Verbe qui nous arrache au tombeau de nos maladies et de nos misères, qui nous révèle le mystère de l’amour qui échappe à toute certitude, ici et maintenant, voilà le signe. Il ne répond pas à notre désir orgueilleux de « savoir » pour ne plus avoir besoin les uns des autres, mais à celui d’aimer qui nous apprend l’humilité de reconnaître que sur le chemin de la vie, nous avons besoin les uns des autres, nous avons besoin chacun d’un frère, d’une sœur, d’un père, d’une mère, d’une fille, d’un fils, d’un ami, du voisin et du proche-lointain, afin qu’ensemble, toujours et encore, nous puissions nous écrier : « Abba Père ».

Sr Ghada, communauté de Paris, le 17 février 2014

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