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Marc 9, 41-50 : « Quiconque vous donnera un verre d’eau pour ce motif que vous êtes au Christ »
Il semblerait qu’être au christ, c’est être reconnu comme quelqu’un d’assoiffé.
Je peux alors exprimer mon désir profond : devenir un être assoiffé de l’appartenance à Dieu. Tout mon être désire entrer en cette quête …
Et je m’émerveille que cette recherche me dépasse. Elle est perçue par ce
«quiconque», ce frère, cette sœur qui me tend un verre. Il m’offre ce qui pourrait nourrir, enrichir en moi cette appartenance. Je suis alors reconnue dans ma limite, dans mon incapacité à me suffire à moi-même et dans mon désir de dépendre d’autres. J’ai besoin du frère pour être au Christ. J’ai besoin qu’une relation au frère s’installe.
Celui qui m’a donné ce verre a ouvert ses yeux, ses oreilles, est sorti de lui-même pour percevoir en moi le manque. Tout son être s’est dilaté, s’est transformé et s’est tourné vers un autre, vers moi. Et en cela, il ne perd pas la récompense de la transformation, de l’enrichissement de son humanité.
« Etre au Christ » me semble constituer plus une dynamique qu’une réalité : une tension vers le Christ, avec cet autre, avec ce frère pour poursuivre notre route.
Sr Marie Guillaumin, communauté de St Guilhem-le-Désert le 27 février
2014
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