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Matthieu 5,20-26:
« Moi, je vous dis… »
Il dit « JE », il ne craint pas de risquer sa parole face à la violence du mensonge… Il le paie de sa vie.
Et nous voici, dépositaires fragiles de sa parole de réconciliation.
Lorsque Jésus dit « JE », peut-être nous désigne-t-il le point crucial où nous peinons à nous situer : une parole désarmée qui ne se cache pas derrière la rigidité close de la règle ; la fragilité offerte de notre chair pour une fraternité inconditionnelle capable de faire chemin, aussi, avec l’adversaire, en nous et à côté de nous, qui guette le faux pas…
Une parole libérée de la peur du jugement, de l’angoisse de la perte et de la mort ; une parole qui se fait offrande véritable et sans retour pour que la paix prenne corps entre nous.
« A cette pensée, qu’un seul est mort pour tous, l’amour du Christ nous étreint » (2 Co 5,14) et nous sommes conduits, là où nous ne voudrions pas aller…
Sr Frédérique Oltra, communauté de Fandriana, Madagascar, vendredi 14 mars 2014
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