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Jean 21,1-14 « Alors Jésus vient… »
Il y a l’échec de la nuit et la surabondance « miraculeuse » du petit matin…
Entre les deux, nous lisons la parabole de notre vie, notre sortie dans la nuit de la foi, notre vie travaillée par la présence discrète du Ressuscité sur nos chemins d’humanité.
Jésus vient et se place sur le rivage, et nous ne savions pas sa présence, mais voici que nos yeux s’ouvrent…
Et que voyons-nous sur le rivage ? Un miracle prodigieux ? Non ! Nous contemplons une réalité très simple, élémentaire : un feu de braises, du poisson et du pain ; un repas offert qui nous attend, une table dressée pour nous depuis le commencement…
« Alors Jésus vient, il prend le pain et nous le donne… » C’est le pain de la mise en Présence : à travers ce « pain », qui n’appartient ni au ciel ni à la terre, une relation neuve se noue, une alliance s’accomplit entre Celui qui donne et nous qui consentons à recevoir au lieu de prendre.
Alors, l’éprouvante réalité de la nuit s’illumine dans la reconnaissance du Visage de Celui qui s’est fait Don sans retour et pour toujours :
« Je sais la source qui jaillit et fuit
Malgré la nuit.
Cette source éternelle est cachée,
Mais moi je sais où elle a sa demeure,
Malgré la nuit.
Cette source vive que je désire,
En ce pain de vie je la vois,
Malgré la nuit. »
(Jean de la Croix, Malgré la nuit)
Sr Frédérique Oltra, communauté de Fandriana, Madagascar, vendredi 25 avril 2014
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