© Greco, Espolio, détail
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Matthieu 9,9-13
« C’est l’amour que je veux, non le sacrifice »
En aurons-nous jamais fini avec l’opposition entre le pur et l’impur ? D’où vient cette obsession religieuse d’être indemne, non contaminé, d’échapper à toute dénaturation, de ne subir aucune influence ?
Nous comprenons combien Jésus choque et provoque, aujourd’hui encore, les tenants d’une religion de la rigueur, de l’intransigeance : une religion de l’exclusion ! Non seulement il appelle Lévi, Matthieu le publicain, mais de plus, il s’assied à sa table au milieu des exclus de la communion juive !
« Allez donc apprendre ce que signifie : C’est l’amour que je veux, non le sacrifice ».
Qu’y a-t-il à apprendre pour sortir de la peur, de cette volonté farouche de maintenir et de sauvegarder une identité illusoire, une identité par étanchéité, par séparation et coupure ?
Le Christ nous déplace jusqu’au cœur brûlant de la question : l’ouverture à l’amour qui seul peut libérer notre liberté aliénée.
Ce n’est pas ce qui rentre dans l’humain qui le rend impur, mais ce qui provient de son propre cœur (cf. Mt 15,18).
La fermeture du cœur nous coupe de Dieu, du monde, des autres et de nous-mêmes. Seul le don gratuit que Dieu fait de lui-même en Jésus nous libère de toute peur et nous fait entrer dans la communion des sauvés.
Sr Frédérique Oltra, communauté de Fandriana, Madagascar, vendredi 4 juillet 2014
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