Ste Marie Reine -
© André Gence
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Luc 1,26-38
« Par la fenêtre ouverte, la Vierge envisageait le futur simple »
(François Cassingena-Trévedy)
Elle est enclose au cœur de sa demeure, posée en solitude à l’intérieur d’elle-même…
Et ce regard, tout entier tourné vers l’en-dedans, dans l’écoute pleine de la parole d’Alliance et de Promesse, conduit son attente vers la fenêtre ouverte sur son à-venir, notre avenir…
Alors le messager de parole la reconnaît et la salue : « Réjouis-toi, comblée de grâce »…
Il exalte Marie, assise au centre de son « humilité qui est une certaine certitude de soi » (F. Cassingena-Trévedy).
Il l’exalte comme « reine », couronnée de simplicité et d’espérance. Non sans question, ni étonnement. Mais sans concession au conditionnel, un pied au seuil du futur déjà pressenti, déjà en marche vers son accomplissement.
« Qu’il m’advienne selon ta parole ! Et l’ange la quitta » : réponse limpide, royale et sans partage de Marie en son pur consentement…
Le « Messager » peut la quitter, délesté de la Parole éternelle car, dans le « oui » d’une enfant d’Israël, le Verbe vient de trouver sa demeure en notre chair, en notre histoire.
« Mon bien-aimé élève la voix, il me dit :
Lève-toi, ma bien-aimée, viens !
Ma colombe cachée au creux des rochers,
Montre-moi ton visage,
Fais-moi entendre ta voix. » (Cantique des cantiques, 2,10-14)
Sr Frédérique Oltra, communauté duCaire, Egypte vendredi 22 août 2014
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