Discours sur la montagne : la nouvelle justice face à la loi sur le serment
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Matthieu 5, 33-37 : Tout vient de toi, ô Père très bon
Les disciples sont rassemblés autour de Jésus ; autrement dit, Jésus est au milieu de d’eux. Il leur parle de “serments” et de “jurer sur ...” qu’il ne faut pas faire ni même tenir, car, leur dit-il, ni le ciel, ni la terre, ni la ville sainte, ni même notre tête (où chacun de nos cheveux sont comptés) ne nous appartiennent.
Ce sermon de Jésus sur la montagne serait-il en contradiction avec l’excès jubilant d’un Jean de la Croix ? « Miens sont les cieux et mienne est la terre, et miens sont les peuples ; les justes sont miens et miens les pécheurs ; les anges sont miens, et la Mère de Dieu et toutes les choses sont miennes, et Dieu même est mien et pour moi, parce que le Christ est mien et tout entier pour moi. »
Comme bien souvent, le croyant est appelé à se positionner face à l’avoir et à la possession. Jésus dénonce clairement le propriétaire à la manière du monde, suffisant et auto-référencé. À l’opposé, se positionne le croyant “satellite” du centre qui est Dieu. Le croyant a les mains vides, il ne possède que parce appartenant à son Seigneur, il entend au plus profond de lui-même : « tout ce qui est à moi est à toi » (Jn 17,10).
Les disciples rassemblés autour de Jésus, sont déjà dans cette posture du recevoir et du don, c’est Jésus qui est au milieu d’eux, pour les excentrer d’eux-mêmes.
Sr Nathalie, communauté de Mechref, Liban, samedi 14 juin 2014
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