© La mariée,
musée suisse,
"Les repas festifs d'antan"
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Luc 20, 27-40:
“Qu’un seul amour nous fasse vivre”
Dans cette discussion avec les sadducéens, l’intention est de piéger Jésus au sujet de la Résurrection des morts. Pour arriver à leur fin, ces derniers lui exposent, non un cas réel, mais une spéculation abstraite et forcément sans issue.
Il ne peut y avoir de rencontre avec la Vérité si elle ne se fonde sur la bienveillance et l’expérience concrète et charnelle d’un Dieu qui descend et rejoint l’humain. Jésus n’est pas doué pour la théorie n’en déplaisent à ces riches sages intellectuels !
Et cette histoire rocambolesque de nous rappeler un autre récit où il est question d’une femme et de ses six maris. Je veux parler de la Samaritaine (Jn 4,16-19).
C’est la rencontre concrète, autour d’un puits, en plein midi, avec ce septième homme de chair et de sang, qui va totalement retourner la femme, et l’ouvrir au véritable amour ... éternel.
En l’échange de quelques phrases lourdes du poids de toute sa vie, elle devient cette adoratrice du Père en esprit et vérité, car son heure est là (comme le lui dit Jésus).
Le désir de la femme répond totalement au désir de Dieu, de donner sa vie en abondance, dès aujourd’hui. En quelque sorte, la Résurrection “en live”, non pour les théoriciens, mais pour les humbles praticiens de l’existence.
La Samaritaine a rencontré le Christ Vivant. Elle est relevée, femme neuve, nouvelle, ressuscitée, toute remplie de Celui qui « n'est pas le Dieu des morts, mais celui des vivants ! » (Lc 20,38).
En cette fête de sainte Cécile, patronne des musiciens, chantons “il est vraiment ressuscité, Alléluia !”
Sr Nathalie, communauté de Mechref, Liban, 22 novembre 2014
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