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© C.S.J. Sr Valérie
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Matthieu 7, 1-5
A la mesure sans mesure
« De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous » (v2). Comme il est difficile, avant de vouloir s’occuper du jardin d’autrui, de s’occuper de son propre jardin, sans se juger ; Le jugement appartient à Dieu (1Co 4,5).
« De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous » (v2). Si ma mesure est de la taille d’un dé à coudre, pourquoi m’étonner de recevoir la monnaie de ma pièce ? « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux » (Mt 7,12). Au commencement, il s’agit de consentir, sans peine, à n’être qu’un dé à coudre. Thérèse de l’Enfant Jésus, petite fille, s’étonnait « de ce que le Bon Dieu ne donne pas une gloire égale dans le ciel à tous les élus, et j’avais peur que tous ne soient pas heureux, alors Pauline me dit d’aller chercher le grand verre à papa et de le mettre à côté de mon tout petit dé, puis de les remplir d’eau, ensuite elle me demanda lequel était le plus plein. Je lui dis qu’ils étaient aussi pleins l’un que l’autre… » Ainsi « le Bon Dieu donnerait à ses élus autant de gloire qu’ils en pourraient contenir… le dernier n’aurait rien à envier au premier » (Manuscrit A 19v°).
« De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous » (v2). C’est une discrète invitation à être en Dieu, afin de passer de sa mesure propre à la mesure de Dieu qui est sans mesure. « Comme (Dieu) nous aime, il se fait à notre mesure. Dans les débuts, afin de ne pas troubler l’âme, qui se voit trop petite pour contenir une chose si grande, il ne se fait pas reconnaitre tout de suite ; il l’élargit peu à peu, à la mesure de ce qu’il veut mettre en elle » (Thérèse de jésus, Chemin de perfection 28,12).
Sr Valérie Depériers, Communauté de Paris, 22 juin 2015
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