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Jean 8,21-30 « Vous, vous êtes d’en bas, moi, je suis d’en haut. »

Une femme vient d’échapper de justesse à une mort violente, la lapidation. Jésus, affronté aux scribes et Pharisiens venus lui tendre un piège, soit de désobéissance à la Loi, soit de contradiction avec sa parole d’amour et miséricorde, s’est présenté comme un nouveau Moïse, écrivant et récrivant sur la terre l’Alliance nouvelle, l’Alliance éternelle de Dieu avec son peuple. Et en vérité, face à Jésus, personne n’a jeté la pierre comme si la présence de Jésus Parole de Vie accomplissait cette prophétie de Jérémie : « Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. » Jr 31, 33. La femme adultère n’est plus assimilée à son péché qui la défigure. Le regard de Jésus la restaure en dignité.

Jésus lui-même, cerné par des hommes statufiés en loi vivante, sent l’imminence de la mort. L’étau se resserre comme le cercle qui cernait la femme. Déjà se profile l’ombre de la Croix où sera élevé le Fils de l’homme. Par cette élévation sera manifestée au monde la gloire du Fils bien-aimé qui a remis sa vie dans les mains du Père. « Ma vie, personne ne l’enlève mais je me dessaisis de moi-même ; j’ai le pouvoir de m’en dessaisir et j’ai le pouvoir de la reprendre. » Jn 10,18.

A Nathanaël, cet homme scrutant la Loi sous le figuier, Jésus avait annoncé « Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » Jn 1, 51 comme cette échelle du songe de Jacob à Bethel où Jacob confesse avoir été visité par Dieu Gn 28,10-18. Vraiment la Croix est ce « lieu redoutable » où « le Fils de l’homme ne retient pas sa condition qui l’égale à Dieu mais devenu homme s’abaisse jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté afin qu’au nom de Jésus tout s’agenouille, aux cieux sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. » Ph 2,6-11.

Sr Marie-Hélène Gérault , communauté Isfiya, Israël, 24 mars 2015

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