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Jean 10,38-42 « Moi et le Père nous sommes Un. »

Jésus se tient dans le temple, sous le portique de Salomon, dans cet espace ouvert à tous. Il vient de révéler à ceux qui l’écoutent qu’Il est la porte. Il est aussi le berger qui connaît chacune de ses brebis et à qui elles se fient. Image pastorale, qui traverse les âges. Rencontrer sur un chemin de montagne un berger au milieu du troupeau nous révèle l’osmose entre celui qui veille et ceux qui sont gardés, tel un corps vivant… Ensemble, ils vont vers un horizon qui les attire.

Jésus est menacé, poursuivi par ses adversaires qui achoppent sur son être de Fils : « Si tu es le Christ, dis-le nous ouvertement. » Jésus, dans l’Evangile de Jean se révèle à deux personnes, une femme samaritaine et un aveugle-né, deux êtres marqués par le péché réel ou imaginaire. Christ : « Je le suis moi qui te parle. » Jn 4,26 Jésus affirme appartenir au Père et agir en son Nom. Face à ces œuvres bonnes, tout homme est appelé à un choix décisif : croire en Celui qui est à l’œuvre ou le rejeter. Choisir d’entrer dans la Lumière et la Vie car Jésus est lui-même Chemin, Vérité et Vie.

Jésus berger véritable est Celui qui nous attire vers Lui pour nous conduire vers le Père : tel est l’horizon de nos existences, au-delà des sentiers accidentés et pierreux de nos histoires humaines. « Moi et le Père nous sommes un. » A Philippe désireux de « voir » et tellement aveuglé lui-même, Jésus le redira avec force :
« Qui m’a vu a vu le Père. » Jn 14,8

Sr Marie-Hélène Gérault , communauté Isfiya, Israël, 27 avril 2015

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