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Matthieu 8,23-27 Résurrection

Petit récit, lourd de sens. Jésus dans la barque s’est endormi. La mer est dangereuse lieu où se concentrent les forces adverses qui mettent en péril la fragilité de l’humain. Les disciples n’en mènent pas large, face à ces vagues qui vont submerger une église vacillante livrée aux pires désordres du péché de l’homme. Là où le sanctuaire de l’être humain est profané par autrui, au cœur compliqué et malade. Jésus dort. Mystère du silence de Dieu face à la défiguration de sa création.

« Seigneur, au secours ! Nous périssons. »

Crions vers Dieu de tout notre cœur. Laissons monter notre cri avec le serviteur Job éprouvé dans la foi par un Dieu qui « s’absente » : « Si je crie à la violence, pas de réponse, si je fais appel, pas de justice… Il a arraché mon espoir comme un arbre. » Jb 19,7-10. Avec les générations de croyants qui ont traversé l’épreuve du feu, nous unissons notre voix à Job le suppliant :

« Je sais bien, moi, que mon rédempteur est vivant, que le dernier, il surgira sur la poussière. Et après qu’on aura détruit cette peau qui est la mienne, c’est bien dans ma chair que je contemplerai Dieu. C’est moi qui le contemplerai, oui, moi ! Mes yeux le verront, lui et il ne sera pas étranger. Mon cœur brûle au fond de moi. » Jb 19,25-27 TOB.

Sr Marie-Hélène Gérault , communauté Isfiya, Israël, 30 juin 2015

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