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Marc 7, 14-23

Voici que Jésus bouscule totalement nos catégories, renverse nos priorités et nos habitudes. Il nous déloge de nos frilosités, de notre obsession à nous protéger, à construire des forteresses d’exclusion. Il balaye d’une parole les questions de pureté et d’intégrité qui peuvent nous conduire à de graves illusions.
Il nous invite plutôt à un mouvement beaucoup plus exigeant : la garde du cœur, le véritable combat intérieur qui nous permet de porter un regard juste sur nous-mêmes et sur les autres.

Des images touchent nos yeux, des paroles entrent dans nos oreilles et cheminent jusqu’à notre cœur, des événements touchent nos sens. Et pourtant, tout cela qui vient de l’extérieur et pénètre en nous, ne peut nous conduire ni à l’impureté ni à la joie pure !
Dans quelles dispositions allons-nous les accueillir ou les refuser, toutes ces sollicitations qui nous touchent au fil des jours, des rencontres, des désirs ? Allons-nous les laisser empoisonner notre mémoire, notre conscience, notre cœur ? Ou bien, deviendront-elles le pain qui fait vivre, l’espace de la bénédiction et de la gratitude ?

« Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui le rend impur ». Bien sûr, notre cœur est blessé et malade : jamais nous ne pourrons le guérir par une ascèse ou une pureté rituelles. En quoi consiste notre liberté ? A mettre toute notre confiance en Dieu, d’un cœur sans partage, sans mouvement de retour. « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que lorsqu’il paraîtra, nous lui serons semblables puisque nous le verrons tel qu’Il est. Quiconque fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme Jésus lui-même est pur. » (1 Jn 3, 2-3).

Sœur Catherine, communauté de St Guilhem-le-Désert le 11 février 2015

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