© C.S.J.
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Marc 1,40-45
« Je le veux, sois purifié… »
Tous contaminés, tous incurables, ces exclus de la terre… et nous aussi qui portons en secret nos lèpres cachées …
Au fond du puit de désolation et d’impuissance, ce lépreux s’arrime à l’ancre de l’espérance et il se laisse soulever pour respirer, enfin, sous le regard de Jésus.
En cette remontée de l’abîme, il a fermé les yeux, en oubli du souci de son apparence qui le désole et le rejette à l’écart de toute humanité…
De misérable qu’il était, le voici dessaisi de sa propre image, libéré de son propre regard et de celui des autres, plus pauvre, sans doute, mais de ce dénuement qui rend poreux à la grâce.
Et Jésus le rejoint, à l’écart des foules avides du spectacle du malheur et de sensations fortes, en ce lieu où misère et sainteté entrent en alliance, en ce lieu où les pauvres s’étonnent et s’émerveillent de découvrir ce Dieu qui les précède, les espère et les prie de recevoir, de se donner…
« Si tu veux supporter de ne pas te plaire à toi-même, tu souffriras car tu seras à la porte de chez toi, mais ne crains pas : plus tu seras pauvre, plus Jésus t’aimera ». (Thérèse de l’Enfant-Jésus, Lettre à Céline).
Sr Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte jeudi 15 janvier 2015
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