© André Gence
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Marc 4,21-25
« Dedans cette clarté, je vis le Transparent… »
La transparence du regard… telle est la « mesure », la balance du cœur : le plus court chemin du visible à l’invisible.
La transparence accorde nos yeux à la vérité entendue à l’intime de nous-mêmes ; elle nous ouvre la porte de la sagesse, du discernement, de la justesse.
La purification de l’œil, la persévérance dans l’écoute simple demandent tout un labeur de la volonté et du cœur pour se disposer à recevoir le don sans mesure de la Lumière.
« Heureux, mon Seigneur, qui se nantit
D’un œil transparent…
Dedans cette clarté
Je vis le Transparent
Que rien n’obscurcissait… » (Ephrem le Syrien, Sur la foi)
Dieu, Lui le Transparent, « vient au jour ».
Comme Il n’a rien à perdre, Il s’expose, Il éclaire, Il réchauffe.
Comme Il ne cherche pas à gagner,
alors, Il se donne, nous sauve, nous restaure, nous élève.
Si donc ton œil est transparent, ton corps tout entier sera dans la lumière
(cf.Mt 6,22-23).
Alors, tu seras vu et entendu, à découvert, sans rien retenir, sans peur de perdre…
Alors, tu verras, tu écouteras à la mesure du Don de Dieu.
Tu chemineras, les yeux tendus vers le ciel, l’oreille tournée vers le dedans, en cette « fine pointe de l’âme », là où la « mesure » trouve sa note juste et se donne, dans l’harmonie, pour la polyphonie de la vie.
Sr Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte jeudi 29 janvier 2015
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