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Jean 3,31-36
L’Envoyé donne l’Esprit sans mesure
A l’énigme de la surdité, de la fermeture à la Parole, du refus de croire, répond l’émerveillement face à la surabondance du don de Dieu que rien ne saurait épuiser, ni entraver.
A la sombre menace que nous laissons peser sur nous, cette vision de « colère » dans laquelle nous enfermons le Dieu rejeté et méconnu, répond la persévérance d’une Promesse jamais reprise et qui trace un chemin de lumière à travers nos obscurités obstinées.
Car l’Esprit est versé en nous, débordant (cf. Romains 5,5) en cette frontière de notre conscience qui sépare en nous le jugement de condamnation du jugement de grâce.
Telle est la faille par où nous arrive le don sans mesure du Christ Envoyé, en lequel s’épuise toute la joie du Père : sa complaisance, sa bienveillance, son amitié pour toute humanité, pour chacun d’entre nous.
Mouvement, dynamique de force, de joie, de vie : nous sommes étreints dans l’amour du Christ qui s’est livré pour tous (cf. 2 Corinthiens 5,14).
Et cet embrassement est de réciprocité : par Jésus, l’Esprit coule de façon permanente du sein de Dieu au sein de notre cœur. Il nous délivre de la peur : il libère notre conscience des œuvres mortes (cf. Hébreux 9,14).
Sœur Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte jeudi 16 avril 2015
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