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Chapelle de St Martin
© Photo C.S.J.
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Marc 16,15-20 Notre avenir commence aujourd’hui !
« Allez » ! L’ordre de départ est donné avant même que Jésus soit « enlevé » auprès du Père. C’est dire que la posture des disciples, de tout chrétien, de l’Eglise, consiste avant tout en un geste : partir, quitter le cercle étroit de sa terre, de ses habitudes, des convictions enfermantes et exclusives…
Cependant, « partir » n’est pas une fin en soi : nous ne sommes pas condamnés à l’errance, nous sommes convoqués pour un rassemblement ! Et Jésus disparaît, justement, à nos regards pour permettre et initier cette dynamique : « Aller dans le monde entier » et rassembler la multitude des peuples et des cultures dans l’écoute vivifiante de la Parole, Jésus-Christ Unique Evangile, capable de guérir, de restaurer, de sauver les proches et les lointains en humanité.
Allons-nous rester là, figés, « à regarder le ciel », dans l’attente d’une promesse illusoirement reportée à une réalisation hors-monde ? Fascinés par cet au-delàoù tout serait enfin transformé sans nous,malgré les négations et les échecs de nos chemins humains ?
L’appartenance à Jésus, Verbe de Dieu, nous ouvre l’espace de son double exode : il est sorti du Père comme de sa terre natale ; il va vers le Père pour que se trace le chemin de notre devenir.
Notre à-venir commence donc aujourd’hui : il est foi de confiance en la présence de Jésus, caché à nos yeux, mais révélé, manifesté dans la communion de ceux qui appartiennent à son Nom.
Notre à-venir prend corps aujourd’hui, dans la mémoire du Ressuscité, célébrée ensemble, sur nos chemins d’humanité.
Notre à-venir s’écrit au présent de l’histoire, de l’Eglise et de la société quand notre « proclamation » prophétique dénonce la violence et l’injustice, console et exhorte, pour bâtir avec les pauvres de la terre, le royaume de la fraternité.
Sœur Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte 14 mai 2015
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