© Fabienne Verdier, détail
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Matthieu 5,20-26 Notre culte spirituel
« Avec quoi dois-je me présenter devant Dieu, me prosterner devant le Dieu de là-haut ? Avec des sacrifices, des libations d’huile ? Dois-je offrir le fruit de mes entrailles pour prix de ma faute ?" » (Michée 6,6-7).
Misère des vases d’argile que nous sommes ! Comment avons-nous imaginé qu’il fallait les remplir d’offrandes sacrées pour les présenter devant Dieu en signe de notre révérence ?
Dans quelle sacristie désuète et poussiéreuse, encombrée de nos habitudes, combien « religieuses », avons-nous enfermé le Vivant pour lui offrir une adoration de routine ? Tellement formelle que nous pourrions nous en acquitter, tranquilles, fermer la porte et passer à autre chose !
« On t’a fait savoir, à toi humain, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice, aimer avec tendresse et marcher humblement avec ton Dieu » (Michée 6,8).
Merveille des vases d’argile que nous sommes ! Nous portons en nous le trésor du Verbe, le trésor de la Parole plantée dans la chair de notre humanité !
Ce « rien d’autre » qui est le tout sacré de nos vies libérées de toute dette…
«Plus d’autel et plus d’offrande à y déposer, car nous n’avons plus de dette à acquitter, ni à Dieu, ni à quiconque, « sinon celle de l’amour mutuel »
(Romains 13,8).
Là, ce n’est plus nous qui prions ! Là, nous sommes priés, attendus, espérés : « les mains vides », sans doute, mais notre corps, nos personnes exposées comme offrande vivante.
« Tel est « notre culte spirituel » (Romains 12,1).
Sœur Frédérique Oltra, communauté du Caire, Egypte 11 juin 2015
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