Jean 6, 16-21

« Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. »

Le miracle dans ce texte n’est pas uniquement la marche de Jésus sur les eaux, mais aussi, et principalement, le miracle des distances ; cinq kilomètres séparent les disciples du rivage, et cette distance fut traversée deux fois de manière miraculeuse : la première fût quand Jésus rejoint ses disciples, la deuxième eût lieu quand sa présence auprès d’eux fait qu’« aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient ».

Mais, même si le texte relate deux mouvements successifs dans le temps, il s’agit en fait d’une cause et de son effet, ayant lieu simultanément : la venue de Jésus vers nous nous amène au rivage.

La traversée des distances n’est pas en notre pouvoir : faire venir Jésus vers nous et arriver au salut, cette seule et même chose, est l’œuvre de celui qui voit dans le secret.

Dans la nuit de notre attente, Tu viens, Seigneur, traversant l’épaisseur de notre ignorance, la dureté de nos cœurs, notre manque de foi et notre orgueil de pécheurs. Tu viens, dans l’humble lumière de ta Résurrection, nous conduire à la vérité, orient de notre visage et demeure de ton Père.

Sr Ghada , communauté de Paris, samedi 18 avril 2015