Luc 2,41-51 « Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. »

Je ne sais pas de quel genre de soumission il s’agit et je ne vais pas m’interroger dessous mais j’évoquerais volontiers la fin de notre chapitre (tout en me demandant pourquoi nous nous arrêtons dans la lecture d’aujourd’hui juste avant le dernier verset du chapitre 2) :

« Et Jésus progressait en sagesse, en taille et en grâce auprès de Dieu et auprès des hommes ».

Nous allons nous arrêter à propos de ce verset sur une seule notion, celle du « progrès » : qui peut vraiment juger d’un tel progrès ? Est-il visible ? Qui peut le voir ? Nous posons ces questions parce que, n’oublions pas, ce texte parle du Fils de Dieu ; quel est l’homme qui peut juger du progrès de Dieu vivant parmi les hommes, et quels peuvent être ses critères ?!

En fait, il s’agit dans ce passage d’une lecture rétrospective de la vie de Jésus de Nazareth et non pas d’une observation. Nous ne sommes pas devant une biographie mais nous entrons dans un acte de foi, dans une prière qui relit le quotidien du Christ à la lumière de sa mort et de sa résurrection

De cela nous concluons pour nous aujourd’hui, et pour tout « aujourd’hui » : pour « progresser », nous n’avons pas à fournir des efforts à la lumière de valeurs qui ne sont peut-être que le reflet du monde ; le progrès d’un « chrétien » se fait à la lumière de Celui qui est mort pour lui, à la lumière de l’amour.

C’est la soumission à l’amour qui nous transfigure et qui nous donne d’habiter notre quotidien avec une grâce divine.

Sr Ghada , communauté de Paris, samedi 13 juin 2015