Avec Thérèse de Jésus 1/5
Dans les derniers chapitres du Chemin de Perfection, Thérèse prie le Notre Père avec ses sœurs. Commentant la dernière phrase du Notre Père : « Et ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal. » (Chemin de Perfection chapitre 38 à 42), elle rappelle que tout chemin spirituel repose sur l’humilité : l’humilité de se laisser rejoindre, enseigner et guider par le Seigneur et l’humilité de reconnaître ses fautes. Notre humilité repose sur celle du Christ : « Représentez-vous Notre seigneur tout près de vous et voyez avec quel amour, quelle humilité, il vous instruit. Croyez-moi, séparez-vous le moins possible d’un si excellent ami. » (Chemin de Perfection 26, 1).
Le deuxième point sur lequel Thérèse insiste est de ne pas mettre notre confiance en nous-même mais en Dieu. Ne nous croyons pas si fort que cela. Dès le prologue du chemin de Perfection, Thérèse dit : « A nous autres femmes… » Mais je crois que la phrase peut s’entendre pour tout être humain. « … notre faiblesse est telle…que tout peut nous être néfaste. C’est qu’elles sont nombreuses les ruses employées par le démon… Misérable comme je suis, j’ai mal su me défendre : aussi je voudrais voir mes sœurs tirer profit de mes fautes… ».
En entrant dans la prière du Notre Père, nous entrons dans l’humble prière du christ. Avec lui, appuyé sur sa foi, nous nous remettons totalement entre les mains du Père, épousant son désir de sainteté, sa volonté de pardon et de partage. Pour avancer sur ce chemin, le Seigneur, lui-même, nous a laissé, selon Thérèse, deux balises : « c’est l’amour et la crainte. L’amour nous fera hâter notre marche ; la crainte nous fera regarder où nous posons le pied, afin d’éviter les chutes dans un chemin, aussi exposé aux faux-pas que celui de cette vie. » (Chemin de Perfection 40,1).
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Sr Valérie Dépériers