Une matinée de rencontre et de prière au Carmel de Mechref
avec sainte Thérèse d’Avila
9h30 : rendez-vous dans la chapelle pour un temps de prière (oraison silencieuse).
10h-10h45 : enseignement de Sœur Mariam an Nour, sur l’oraison, chemin d’amitié avec le Christ.
La prière silencieuse est « cette relation d’amitié » avec le Vivant, le Christ vainqueur de la mort, le Ressuscité. Il nous appelle tous par notre baptême, l’oraison n’est donc pas l’affaire de quelques experts religieux. Comme saint Paul nous exhorte à « prier sans cesse ». Son amitié suppose la confiance, la simplicité, la joie, la liberté. Comment répondons-nous à cet appel ? Thérèse propose l’oraison, et elle affirme que l’on y trouvera un très grand bien. Elle est un moyen pour guérir notre âme de toutes ses blessures, une grâce, un don car elle n’est pas notre affaire mais celle du Seigneur. Le plus important étant notre désir (notre soif de Dieu). « On reçoit autant que l’on espère, que l’on attend, que l’on désire. »
Où trouver le Seigneur ?
Thérèse nous dit que si elle avait su que Dieu demeurait en elle, jamais elle ne l’aurait abandonné (Chemin de perfection §28). Le Seigneur de nos vies demeure en nous, mais c’est nous qui sommes absents, dispersés, distraits, ensommeillés … Comment en guérir ? En entrant en soi-même, en lui tenant compagnie, en le regardant lui qui nous regarde, lui qui est le soleil de nos vies auquel nul ne peut échapper. Mais cette rencontre est une rencontre dans la foi. En lui parlant et en prenant l’habitude de demeurer en sa compagnie, humblement, avec humilité. C’est un temps d’apprentissage, d’apprivoisement qui prend toute la vie (durée, exclusivité et intensité). Les moyens : s’isoler, se mettre devant son image (une icône), lire et écouter sa Parole … ce qui demande des efforts, une « détermination déterminée », une persévérance. Et lui vient à notre secours, petit à petit, il nous enseigne, nous transforme, nous configure. « Il ne s’agit pas de beaucoup penser, mais de beaucoup aimer. »
Comment demeurer dans le combat ?
Quel est ce monde qui nous habite, nos distractions, nos situations de désert, d’aridité ? Quelles en sont la causes et comment traverser tout cela ? Il nous faut fixer notre regard sur lui (ce qui exige une sortie de soi-même). Il nous faut entrer du monde extérieur et sensible à la foi (poser un acte d’amour) entrer dans les blessures d’amour du Christ lui-même, méditer sur ses propres souffrances, le mystère de la Croix, regarder sa Très Sainte Humanité … Le prix qu’il a payé pour nous). Prendre conscience de ce trésor. Alors c’est toute notre vie qui deviendra prière, dans la cellule de notre cœur pour tous nos frères, pour tous les hommes. Comment reconnaître que c’est Dieu qui prie en nous ? Quand nous disons « oui » à sa volonté, quand dans notre recueillement, au centre de notre âme, nous laissons toute la place à l’Esprit Saint qui prie en nous et allume en nous le feu d’amour, pour que nous devenions les témoins de traversées et de guérisons pour tous nos frères.
Tout ce que nous alimentons par nos lectures, nos services et notre disposition, est repos en Dieu, don de Dieu au cœur du monde … Pour mieux le porter. « Que rien ne te trouble, ô mon âme, Dieu seul suffit ! »
11h30-12h25 : travail en ateliers chapitres 42 et fin 43 de la Vie.
« Comment il faut recueillir son esprit, et les moyens qu’il y a pour y parvenir. Ce chapitre est très utile pour ceux qui commencement à faire oraison. »
12h30 : eucharistie de la fête et 3e renouvellement de Sr Éliane (pour 2 ans)
Ce fut aussi notre « grâce » de la matinée que notre sœur Éliane, arrivée de Madagascar le 25 septembre, renouvelle ses vœux pendant la messe solennelle célébrée en ce jour de sainte Thérèse d’Avila. C’est donc entourée de notre communauté élargie, dans cette belle terre généreuse et hospitalière du Liban qu’elle s’enracine au Carmel Saint-Joseph, par l’intercession de celle qui nous appelle à nous donner au Christ, l’ami véritable, par amour.
Conclusion de notre matinée par un temps convivial et déjeuner.
Un commentaire