Presque une déclaration, plus qu’une déclaration. Libre et libérant, tu me transformes, tu me révèles, tu deviens avération de ce que je vis, de ce que je suis, de ce qu’il est aussi et de ce qu’il vit.
De limites, tu n’imposes que celles du nombre de tes pages et des mots qui leur donne la forme qu’elles ont. Ta disponibilité ne connaît ni le jour ni la nuit, ni la pluie ni le soleil, ni la chaleur ni le froid. Je peux t’interpeller à tout instant, me nourrir inlassablement de ta chair, comme je peux t’abandonner, t’oublier, te faire taire, parce que fatiguée de toi.
Tu devines l’impact de ton appel sur moi. Et tu fais semblant de ne rien savoir. Pourquoi ? Est-ce la sérénité de celui qui a fait le chemin ou plutôt l’indifférence de celui dont l’unique souci est de demeurer ?
Quelle importance ?
Te recevant de ses mains tu ne me fais pas peur, mais sache que j’ai besoin de temps, que je ne pourrais t’apprivoiser qu’au rythme de la Vie, de la Vie en moi…
2 commentaires
Chère Nathalie,
Merci d’avoir partagé ta lecture, ainsi le plaisir qu’apporte le lien aux choses, aux livres, grandit et ouvre des espaces à habiter…
Chère Sœur anonyme… J’aime beaucoup cette chronique des objets qui nous relient à quelque chose (Quelqu’un ?) de plus grand que nous. Ce message de cette semaine m’a donné envie de partager un coup de cœur pour un livre que j’ai lu cet été et dont la pensée continue de m’habiter. Il n’est pas récent et est du même auteur japonais Durian Sukegawa des « Délice de Tokyo ».
« L’enfant et l’oiseau », paru en 2007. C’est une magnifique histoire à deux narrateurs : un enfant et un corbeau. Je n’en dis pas plus, que les traversées, les violences, l’amitié entre ces deux là peuvent nous révéler bien plus de nos errances et quêtes intérieures.
Il a été ce bon compagnon « libre et libérant, [qui] me transforme, me révèle, et devient avération de ce que je vis, de ce que je suis, de ce qu’il est aussi et de ce qu’il vit ».