Trois tableaux de la communauté chrétienne, dans les actes des Apôtres aux chapitres 2,42-47, 4,32-35 et 5 :
– Nos premiers frères chrétiens étaient fidèles à l’enseignement des apôtres
– Ils mettaient en commun et on donnait à chacun selon ses besoins
– Ils se retrouvaient pour l’Eucharistie et la prière
Dans le triangle,
P, c’est la parole, l’enseignement des apôtres, ce qui a été écrit, le A, que nous appelons le Nouveau Testament, et qui témoigne de Jésus Christ Parole de Dieu.
C’est pour cela que c’est important de lire la bible, de la lire en équipe, en groupe, en communauté, la partager.
S, c’est la relation à Dieu, à travers le témoignage de Jésus Christ, c’est toute la dimension de la vie spirituelle, de la prière, des sacrements
V, c’est la vie : ils mettaient en commun.
L’Eglise communauté repose sur Jésus Christ pierre angulaire :
– L’enseignement des apôtres – ils enseignent Jésus Christ [P]
– La communion fraternelle – communion autour de Jésus Christ [V]
– et l’Eucharistie – Jésus Christ qui se donne à nous pour nourrir notre vie. [S]
Les 3 points qui caractérisent les communautés reposent sur Jésus Christ
Le dernier schéma fait intervenir un élément de plus : croire, la foi.
La Foi en Dieu à travers le témoignage de Jésus, la vie et l’enseignement de Jésus. Célébrer : les sacrements, la prière, l’Eucharistie La vie : Agir. Il ne s’agit seulement de professer la foi, il s’agit de la mettre en œuvre dans notre vie Mais ce que l’on oublie souvent, c’est le sentir, le cœur Tout cela ne peut vraiment fonctionner que s’il y a l’engagement du meilleur de nous-mêmes : c’est là que ça devient intéressant et exigeant.
(Un schéma c’est toujours un peu faux, mais ça parle plus que des grands baratins…)
Réactions / Questions
Le baptême : on est plongés dans la mort et la résurrection de Jésus le Christ. On plonge les enfants qui n’ont pas conscience de l’acte que l’on fait, on les plonge dans ce baptême. Est-ce que le baptême ne devrait pas être un acte délibéré, après l’âge de raison, plutôt que de le faire à des enfants qui ne l’ont pas demandé. Est-ce que c’est penser qu’en faisant cela, peu importe, ils seront sauvés, c’est comme ça ?
C’est le risque, c’est la magie… Ça va nous faire replonger dans le péché originel
Ce foutu truc qu’Augustin a inventé et qui falsifie tout. Le baptême de référence, c’est un baptême d’adulte : quelqu’un qui professe sa foi. Peu à peu, on en vient à des baptêmes d’enfants par ce que l’on baptise des maisons, toute la famille, sur la foi des responsables de la famille. Mais est-ce que, après, l’éducation va faire suivre ?
Avec Augustin, le baptême enlève le péché. C’est les péchés personnels, évidemment, pour les adultes. On baptise des enfants, qui n’ont pas péché… alors, il faut bien qu’il y ait un péché quelque part, et on va mettre ça sur le compte de ce pauvre Adam qui n’a jamais existé. On va donner – Augustin et la suite – le nom de péché originel à ce qui n’est pas un péché et qui n’est pas originel.
Est-ce que le péché, ce n’est pas notre nature humaine qui n’est pas parfaite, et on tombe dans la défaillance ?
Alors il ne faut pas dire péché : le péché, c’est un acte, ou une omission. Or ce qu’on appelle le péché originel, c’est quelque chose dans quoi nous n’avons aucune responsabilité, nous portons les conséquences.
La grande définition : une pomme, deux poires, et beaucoup de pépins… !
Est-ce qu’il y a des chances que ce soit remis en cause par l’Eglise, ce péché originel ?
Cela l’est : L’épiscopat français donne une toute autre vision de ce qu’on appelle le péché originel. C’est le problème du mal. Il faudrait changer le catéchisme de l’Eglise Catholique. Bien sûr, et pas que sur ce point Des évêques avaient réagi, mais on n’en a pas tenu compte.
Il ne faut jamais oublier qu’Augustin, pendant 15 ans a été manichéen, c’est-à-dire le bien d’un coté, le mal de l’autre, il y a le Dieu qui a créé le bien et le Dieu qui a créé le mal. Il ne s’en est jamais totalement débarrassé. Le péché originel, ce n’est pas originel : il n’y a d’originel que l’amour de Dieu : Ce n’est pas un péché puisque c’est un état, et non un acte, c’est-à-dire quelque chose qui ne dépend pas de nous.
L’important, c’est de dire : A quoi a-t-on essayé de répondre en inventant ça ?
Revenons au baptême Personnellement, je pense qu’il faut donner un sens différent à un baptême d’enfant et à un baptême d’adulte. Pour moi, le baptême normal, c’est un baptême d’adulte. Lorsqu’un enfant est baptisé, le baptême devient véritablement efficace pour lui quand il prend position personnellement pour son baptême. C’est pour cela qu’on a baladé la confirmation à tous les âges de la vie pour essayer de compenser ça… or on confirme au baptême : on a mis la confirmation à part, mais on continue à faire l’onction du Saint Crème à la fin du baptême : c’est la confirmation.
Le baptême d’enfant a un autre sens : c’est le témoignage que Dieu aime ce qu’il y a de plus fragile dans le monde, et que la communauté Eglise ne sera fidèle à Dieu que quand elle entourera de toute sa tendresse ce qu’il y a de plus fragile dans le monde dont l’enfant est un peu le signe. Le baptême d’enfant, c’est adressé à l’Eglise.
C’est un engagement des parents Quand je baptise, je dis aux parents : Vous avez demandé le baptême, [et je fais corriger : sur les bougies officielles, on vous met : Tu es devenu enfant de Dieu : non : Tu es reconnu enfant de Dieu] ce baptême a un sens pour l’Eglise Il est important que l’Eglise se rende compte qu’à travers cet enfant, c’est tous les enfants qui sont reconnus enfants de Dieu. Et c’est tout ce qu’il y a de fragile dans le monde, les plus faibles, qui sont vraiment reconnus enfants de Dieu A l’origine, le parrain et la marraine, ce sont les témoins de l’Eglise auprès de la personne qui va être baptisée ou confirmée, et témoins du baptisé ou confirmé devant la communauté. Cela, ça ne se joue plus. Ce serait au parrain et à la marraine de rappeler vous avez accepté que telle famille baptise son enfant, qu’est-ce que vous faites, vous, pour l’entourer. Qu’est-ce que vous faites pour entourer les plus petits ?
Le baptême d’adulte, c’est une prise de position personnelle dans l’Eglise.
Ce serait bien de faire les baptêmes pendant la messe Le dernier que j’ai célébré, c’était pendant la messe, et par immersion. Au départ, le baptême, c’était un jeu : Crois-tu en Dieu qui est Père ?, et paf on le plongeait dans l’eau, « glou glou glou », et quand on ressortait : oui je crois. Crois-tu au Fils ? … des bulles… Je crois… Il faut se rendre compte comment tout cela est venu, comment tout ça s’est intégré dans la pratique, et comment on a eu peur… oh la la…, plonger dans l’eau !!!
Une institution a comme souci majeur de se reproduire. L’Eglise est une institution qui doit autant que possible précipiter sa propre mort pour que vienne le règne de Dieu. Une institution qui accepte de mourir… Or l’Eglise est faite d’hommes, d’êtres humains. A la fois on a besoin d’une institution parce qu’on est des êtres humains, il faut bien qu’il y ait des cadres, des structures, etc. mais il faudrait qu’elle soit le plus légère possible, et qu’elle ne s’impose pas, qu’elle reste toujours modulable, renouvelable, sans cesse en conversion, sans cesse appelée a être convertie… Ce n’est pas facile à vivre dans une institution…
Quatre cardinaux de Curie ont lancé la chose et soixante trois personnes ont publié un document accusant nommément François d’être hérétique. Un des reproches qu’on lui fait, et qu’on appelle hérétique, c’est qu’il dit que des divorcés peuvent être sauvés. C’est ceux qui l’accusent d’être hérétique qui sont hérétiques : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. C’est un document intégriste et on sait bien qu’on a des cardinaux intégristes, et des évêques… Bon courage quand même !
Ici finit la première conférence sur l’ADN chrétien
A venir, l’ADN du Christianisme 2é conférence
La Création, l’incarnation : Jésus n’est pas venu pour effacer le péché originel
Un commentaire