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Sur la route des JMJ :
L'Esprit, souffle de vie

Sr Valérie Deperiers, Carmélite de St Joseph.

Invitée à participer cet été aux JMJ à Sydney, j’ai voulu, pour me préparer à ce pèlerinage, méditer le message du Pape Benoît 16, adressé aux jeunes à cette occasion.

"Vous allez recevoir une force..."

"Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins" (Ac 1,8).
L’Esprit Saint, comme le souligne Benoît 16, demeure pour beaucoup de chrétiens, un "grand inconnu". Nous disons dans le credo : "Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Il procède du Père et du Fils" (Symbole de Nicée - Constantinople). L’Esprit ouvre à la foi et en fait vivre. Nous n’avons pas conscience de l’action de l’Esprit en nous ; dans la relecture, nous constatons son passage, un peu comme cette brise de fin silence qu’entendit Elie au mont Horeb (1R 19,12). Dieu est d’une telle discrétion !

L'Esprit, un souffle de vie

Dans la Tradition, l’Esprit Saint est, entre autres, présenté comme un souffle, ce souffle de vie qui vient de la bouche de Dieu, qui nous donne la vie, nous maintient en vie et nous fait rechercher la vie. "Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant" (Gn 2,7). "Tu caches ta face, ils s’épouvantent ; tu retires leur souffle, ils expirent, à leur poussière ils retournent. Tu envoies ton souffle, ils sont crées ; tu renouvelles la face de la terre." (Ps 103,29-30). "Ainsi parle le Seigneur à ses ossements desséchés. Voici que je vais faire entrer en vous l’Esprit et vous vivrez… Viens des quatre vents, Esprit, souffle sur ces morts et qu’ils vivent" (Ez 37,5. 9).

Mais si l’Esprit est comme la respiration de Dieu en nous, pourquoi, parfois, le souffle semble-t-il comme s’épuiser en nous, comme si nous étions aspirés vers le bas ? D’où viennent ces essoufflements individuels et collectifs (dépression, découragement, fatalisme, indifférence, manque d’enthousiasme, etc.) ? Comment reprendre souffle ? La respiration est un mouvement perpétuel : l’essoufflement serait-il un manque de mouvement ou un trop plein de mouvement ?

Apprendre à respirer

Respirer c’est recevoir et donner sans retenir. Un véritable courant d’air nous traverse. Nous respirons sans y penser. C’est inné ! Pourtant au plan spirituel, c’est le lieu de tout un apprentissage : apprendre à prendre du temps, à perdre du temps pour écouter le souffle de Dieu en nous et retrouver son rythme. Parfois, nous sommes si encombrés de nous-mêmes, de nos soucis, qu’aucun souffle ne peut nous traverser. L’angoisse nous étouffe ! Nous avons besoin d’aide pour retrouver un peu d’air, l’aide d’un ami : "Selon moi... l’oraison n’est pas autre chose qu’une amitié intime, un entretien fréquent, seul à seul, avec celui dont on se sait aimé." (Thérèse d’Avila, Livre de la vie 8,5).

C’est bien l’expérience vécue par le prophète Elie au mont Horeb (1R 19). Dans son découragement, Dieu se découvre à lui dans une brise de fin silence et lui redonne souffle pour poursuivre sa mission, mais avec un autre regard sur lui-même, sur les autres et sur Dieu.

Méditer :

> Sur la route des JMJ - 2 -
> Sur la route des JMJ - 3 -
> Sur la route des JMJ - 4 -
> Sur la route des JMJ - 5 -

Cheminer avec :

> La Samaritaine
> Le Messie discret

Voir aussi :

> Paroles humaines,
Parole de Dieu : toutes les méditations...

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