Avec saint Joseph, « au cœur de l’Église, je serai l’amour »

« La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Église » (Amoris laeticia §1)

Dans cette causerie, il sera question de cette joie (don et fruit de l’Esprit Saint), d’Église, de famille et de prière (notre cœur) en tant que chacun de ces trois lieux est un lieu de communion, que l’humble présence de Joseph habite par son lien indissociable avec la Trinité (dans son écoute-obéissance au Père, mu par l’Esprit Saint, père et éducateur de Jésus, époux de la Bienheureuse Vierge Marie) […]
« Saint Joseph » a été tout d’abord un lieu : le premier Carmel fondé par sainte Thérèse d’Avila « San Jose », comme la Congrégation « Carmel Saint-Joseph » qui m’accueillait, étaient des lieux, des espaces propices et appelant à la rencontre et à la prière. Un espace avant d’être une personne. En fait, en creusant cette impression, il se révèle au fur et à mesure de mon itinéraire spirituel comme le gardien de ma prière… Finalement, cet espace comme un désert m’a conduit petit à petit à l’intériorité, au silence, à la rencontre, à la communion avec mes sœurs, le lieu est devenu espace, puis chemin. Saint Joseph est resté l’homme de l’ombre (à l’ombre de l’Esprit) et du silence, mais dans une présence et une lumière sur ma route de foi. […]

1 – « Je serai l’amour »
Thérèse de Lisieux est d’une audace extrême quand elle écrit cela. Oui ! il y a une audace à confesser « être l’amour » ? Car qui est l’amour sinon Dieu lui-même ? Vivre d’amour d’accord, mais être l’amour…
Pour deux êtres petits, pauvres et humbles comme Thérèse ou Joseph, il n’est pas question de fanfaronnade ou d’orgueil, mais de configuration à l’amour, devenir semblable à Dieu (Cf. 1Jn 3,2) (totale image et ressemblance), ce que l’Église d’Orient appelle la divinisation. […]

2 – « L’AMOUR PREND PATIENCE »

– Il n’y a ni impulsivité, ni agressivité dans la figure ou l’action de Joseph mais une douceur et une tendresse qui attend la naissance de l’enfant,  … et qui regarde l’enfant grandir et l’accompagne.
– C’est la constance qui le caractérise, « tenir bon dans la foi », celle qui permet d’endurer les souffrances et de tenir dans l’espérance, de « supporter tout », avec le « courage créatif »

3 – « L’AMOUR REND SERVICE »
– « Regardez l’humilité de Dieu », Lui, qui s’abaisse totalement et s’adapte tout au long de la longue Histoire du Salut à sa créature et prend soin de l’écouter et de l’éduquer (Exode)
– Dieu dans sa Kénose, qui se retire pour laisser place à l’Esprit Saint et le souffler sur ses disciples
– Jésus en tenue de service qui lave les pieds de ses disciples.
– Joseph, comme figure d’époux et comme figure paternelle, a suivi ce même chemin de service total par un décentrement de lui-même… ce service du dessein de Dieu est un renoncement à son projet propre, une adaptabilité aux situations

4 – « L’AMOUR TROUVE SA JOIE DANS LA VERITE »
– Il y a un chant qui parle de la joie de Dieu qui ne passe pas et qui transforme tout en espérance. La joie de l’Évangile est là pour nous dire toujours et toujours que nous sommes fait pour l’amour. C’est par un cri de joie que Thérèse écrivait sa découverte : « Alors dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée…
– Il nous est facile d’imaginer la joie de l’amour qui était vécu dans la sainte famille.. surtout de la grande joie d’avoir répondu amour pour amour au dessein salvifique de Dieu, d’avoir fait battre son cœur avec celui de Dieu en répondant pleinement à sa vocation profonde.
– Pour Joseph, « se réjouir de la vérité » ce fut peut-être, aussi, de se réjouir du bien de Marie et de Jésus, de la réussite de sa mission pour eux…

CONCLUSION :
Joseph est celui qui aime ! Celui qui à l’ombre du Père céleste met en œuvre l’amour…

Ce texte est un résumé de la conférence de sœur Nathalie, communauté de Caen, pour recevoir l’intégralité du texte, écrire : site@carmelsaintjoseph.com