Chapeau de paille, couvert de soleil, de poussière et de joie ! Tu couvres ce que je garderai à jamais secret. Ma misère ne concerne que moi ; mes tristesses et mes sombres pensées m’appartiennent.
Tu m’entends le dire et tu acquiesces. Tu acceptes d’être mon complice, et à deux, nous décidons de ce que nous voudrions donner en spectacle et de ce que nous voudrions cacher aux regards. D’ailleurs, c’est cet équilibre qui fait la beauté des choses et des mots, l’équilibre entre ce que l’on accepte de livrer et ce que l’on garde dans l’ombre. Personne ne peut en décider tout seul, ce serait de la complaisance, de l’orgueil et du mensonge. Délibérer à deux, en direction de cet équilibre, crée toute la grâce attendue et ouvre l’image à ce qui la transcende. Le regard n’est plus médusant et ce que l’appareil fige en un instant demeure en mouvement.
Chapeau, Monsieur ! Chapeau, Madame ! Faites à votre tour le geste, et le monde entrera dans la danse du moment, le monde révélera sa vraie beauté !
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