Un livre qui déchire l’image d’un Dieu « tout puissant » qui peut arranger tous les problèmes de la terre… il vient interroger : De quel Dieu l’Église est-elle témoin ?
L’itinéraire du disciple n’est pas celui d’une montée vers la perfection, mais bien d’une descente aux enfers de nos propres contradictions, le chemin du publicain. Le chemin de la Croix…
A tous ceux et celles qui l’ont lu n’hésitez pas à partager vos découvertes à la lecture de ce livre qui « décoiffe » !
(en vente dans la librairie de l’abbaye à Saint Guilhem-le-Désert)
3 commentaires
Saint Esprit bien aimé,
Tel un gamin facétieux, joyeux,
Tu aimes nous surprendre,
venir piquer notre flegme, notre flemme,
chatouiller nos oreilles avec le doux chuchotement du vent dans les roseaux,
ou les notes aigrelettes du clavecin,
ouvrir nos yeux à ta lumière et ses nuances.
Tu saupoudres nos heures de toutes sortes d’épices :
puissance du poivre, poésie de la cannelle, sel de la terre.
J’aime, le matin m’abandonner et te laisser emplir la journée au gré de ta créativité.
Mais Tu peux aussi, un jour, nous faire voir celui qui est là, en face,
assis, recroquevillé.
Nous donner un regard attentif, un regard qui écoute.
Ecouter avec les yeux, les oreilles, le cœur.
Je t’entends, Seigneur, nous dire :
« N’emportez ni bâton, ni ….. »
Tu me dis « Laisse tomber les belles phrases, les grandes idées, les jugements,
la morale, la bienfaisance, les bonnes actions, la charité,
C’est si facile de donner, si difficile d’accepter de recevoir,
et souvent, si humiliant.
Quitte tout cela, sois seulement un être humain devant un être humain
présent et attentif. »
Homme de douleur,
cassé par les nuits dehors, la cocaïne, la prison, l’alcool, le tabac et la solitude
la terrible solitude.
Les os brisés, le cœur brisé,
visage sans âge.
Longtemps, nous nous sommes écoutés et nous avons parlé.
Finalement, il m’a dit : jamais, je n’ai rencontré quelqu’un comme vous.
– Pourtant, je ne suis qu’une petite bonne femme.
– Une petite bonne femme, oui, mais vous avez le cœur d’un lion !
Alors, j’ai pris le Christ qu’il porte autour du cou et lui ai dit :
– Ah, oui ! Et c’est Lui qui me fait tenir debout !
Il me répond : Moi aussi !
Silence intense,
Union en Toi, Seigneur,
Devant Toi et en Toi, nos cœurs mis à nu.
Infini respect.
Amen.
(Une vraie rencontre mise en poème)
Que reste-t-il de Dieu au delà de l’humain ? Cette question ouvre le livre de Simon-Pierre Arnold et tout au long du livre y ramène, à travers une longue méditation qui déconstruit toutes nos fausses images de Dieu, de l’Eglise, de l’homme, de la vie religieuse.
Et en finale, il ne reste que Jésus … nu … à qui l’auteur s’attache, et à lui-seul.
Un livre à méditer longuement, un livre par lequel se laisser retourner et transformer.
Une petite merveille d’un grand spirituel !
Coup de Coeur sur le chapître VII:
« Ta foi t’a sauvé va en paix », c’est cela la MISSION: rendre à toute créature la confiance fondamentale en sa force intérieure divine.
….Le « Dieu nu » efface toute médiation religieuse. Il est Celui qui se donne de l’intérieur de chaque être, rencontre directe.
…Face à la crise d’aphasie doctrinale et morale d’aujourd’hui, il ne reste plus que le signe infime et efficace du bonheur de croire.
En résumé: Mettre tout l’être humain debout et en marche sur ses propres chemins. Où en suis-je dans cette Mission personnellement, communautairement, collectivement ?