Dans l’actualité de ces dernières semaines, deux événements ont retenu notre attention : l’ouverture de « L’université du 1er âge » du Carmel Saint Joseph à Lattaquié et l’inauguration du campus Saint Paul de l’Université Catholique de Lyon.
Si la localisation de ces deux événements est très différente, si la taille des deux établissements n’est pas comparable, d’autres aspects les font proches.
Pour se lancer dans de tels projets, il a fallu beaucoup d’audace, croire en l’avenir, croire en la jeunesse, croire au rôle indispensable de l’éducation. L’aboutissement de ces projets a demandé de la persévérance, a mobilisé beaucoup d’énergie. Ces réalisations témoignent que le renouveau est toujours possible quelles que soient les situations.
Les deux projets s’inscrivent chacun dans une histoire et ouvrent une nouvelle page de vie :
– A la date d’un anniversaire douloureux -fermeture des écoles il y a 48 ans « le Petit Jardin » de Lattaquié est une promesse là où l’espérance s’est enfuie, « un espace d’unité du vivre ensemble » là où les déchirures sont nombreuses, un espace de vie et de joie là où le danger et la peur sont constants.
– D’une prison de 150 ans, lieu d’ enfermement, de souffrance, de drames humains, l’Université catholique a fait un espace lumineux ouvert sur le quartier, sur la ville, un lieu porteur d’un message de liberté, de partage et de savoirs, un lieu créateur de liens et d’avenir.
Ces établissements sont tous deux un maillon de la grande chaîne du savoir ; ils sont des étapes sur les chemins de la connaissance.
En Syrie, pays en guerre depuis tant d’années, une école accueille à nouveau des enfants. Tous les enfants sans distinction de religion, d’appartenance vont y faire les premiers apprentissages de la vie en collectivité, acquérir les bases nécessaires à leur croissance physique, intellectuelle, spirituelle. Les parents ont dit toute l’espérance que cette ouverture apportait dans leur vie ; l’exil semble s’éloigner car un avenir se dessine pour leurs enfants.
En France, à l’emplacement d’une prison appelée « la marmite du diable » en raison des conditions de détention devenues indignes, de jeunes adultes étudient, se cultivent, s’ouvrent à d’autres cultures, élaborent du sens, se forgent une opinion, se préparent à être artisans du monde de demain.
Ouverts à tous, ces lieux permettent de sortir de l’ignorance, de l’échec, d’échapper à l’enfermement, de croire que malgré la guerre, les conditions de vie très difficiles, un avenir est possible. Porteurs d’espérance, ils contribuent à la paix et témoignent que la vie l’emporte sur la mort.
Sur le campus Saint Paul, ténèbres et enfermement sont du passé. La vie est grande ouverte sur l’avenir.
Que « le Petit Jardin » soit chaque jour un éclat de lumière !
Marie-Thérèse et François CHRETIEN 1er novembre 2015
Un commentaire
Merci pour cet article ….