- Se laisser reposer dans le sein du Christ ou « se laisser enseigner par le Christ».
En Mt 11,25, Jésus souligne une opposition entre ces tout-petits auxquels le Père se révèle et les sages et les intelligents auxquels il demeure caché. L’homme savant a tendance à s’appuyer sur son savoir qui n’est que la somme de données permettant de saisir l’extérieur des choses. Si le savoir est utile pour avancer dans la connaissance, il ne faudrait pas confondre les deux. Dans la Bible, la connaissance est de l’ordre de la rencontre, de l’expérience Nous pouvons connaitre Dieu mais non le savoir. Nous pouvons connaitre Dieu que parce qu’il nous a connu le premier.
N’ayant pas de savoir, le petit ne peut s’appuyer sur son intelligence. Il se laisse faire, tel l’enfant sur le sein de sa mère qui fait l’expérience de l’amour sans le définir : « Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère » (Psaume 130, 2). Si la première vertu de la figure biblique de l’enfant est l’humilité, la seconde est la capacité à se laisser reposer dans le sein du Christ à la manière du disciple Jean (Jn 13,23), lors de la scène, s’inspirant du geste même du Christ qui repose dans le sein du Père (Jn 1,18).
L’enfant, le tout-petit, est celui qui ne sait pas parler. Il lui faut apprendre. Accueillir le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant, c’est apprendre la langue de Dieu en venant près de Jésus pour se mettre à son école (Mt 11,28-30). Thérèse reconnait que « parce que j’étais petite et faible, (Jésus) s’abaissait vers moi, il m’instruisait en secret des choses de son amour. Ah ! si des savants… étaient venus m’interroger, sans doute auraient-ils été étonnés de voir une enfant de 14 ans comprendre les secrets de la perfection, secrets que toute leur science ne leur peut découvrir, puisque pour les posséder il faut être pauvre d’esprit » (Ms A 49 r°).
- L’humilité en opposition à l’orgueil ou « se réjouir d’être petite».
- Se laisser reposer dans le sein du Christ ou « se laisser enseigner par le Christ».
- Se recevoir d’un autre ou « s’abandonner à l’Amour Miséricordieux».
- Obéir ou « faire plaisir à Jésus».
- Dans la simplicité, s’ouvrir à l’émerveillement et à la confiance ou « les mains vides».
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