A propos du synode sur la famille
La vie n’est pas une plaisanterie, elle est ce qui fonde tout don, toute gratuité, tout mystère et tout ce qui porte l’homme à deviner quelque part une source qui le nourrit et qui n’est pas exclusivement en lui.
Il y a une Source,
Il y a une Source,
Il y a une Source…
Poser la question de la réintégration des divorcés remariés et à travers elle celle de l’image et de la vocation de la famille dans l’Eglise d’aujourd’hui ne peut se faire que le visage tourné vers cette source. Or, le faire c’est,en premier,demeurer dans une maison que nous avons besoin d’habiter ensemble afin que nous puissions vraiment parler : la maison du respect, de la confiance et du non jugement. Ce ne sont pas nos différences qui font peur, mais plutôt notre manière de nous situer les uns par rapport aux autres :
Nous nous jugeons mutuellement.
Nous nous jugeons mutuellement,
Nous nous jugeons mutuellement…
Croyant défendre le bien, nous défendons souvent l’image que nous en avons. Nous n’avons du Bien qu’une image, qu’une idée toujours à convertir. Ce dont il faut prendre conscience en même temps c’est que cette idée, cette image, est importante, elle n’est pas à être rejetée en bloc, mais à être donnée, livrée, dans la confiance, et c’est uniquement à ce prix qu’elle peut être convertie, qu’elle peut constituer l’une des marches du chemin infini que nous avons à faire, ensemble, vers la Source. Construisons ensemble, partout, des maisons où chacun de nous peut venir avec ce qu’il pense, avec ses représentations du Bien, du Vrai et du Beau, ses représentations du juste, prêt à la fois à parler et à écouter, et conscient qu’il n’est pas au bout de son propre chemin, qu’il peut encore changer, et que le changement est reconnaissance d’une Source qui nous nourrit ensemble et nous protège par son infinie miséricorde.
Sr Ghada, communauté de Paris
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