« Être là, Seigneur dans la nuit, avec au fond de soi cette formidable espérance : peut-être allons-nous aider un homme très loin de nous à vivre. »
Passage d’un texte surligné par notre sœur Jacqueline qui en dit long sur sa mission ici-bas. Être là avec tous ceux qui nous tiennent à cœur, et savoir que nous nous entraînons tous dans la lumière, et que pas un instant n’est perdu.
Je ne peux m’empêcher de partager ses dernières paroles relatées par Sr Françoise, prieure de la communauté de Chaville qui confirment ce choix d’une vie donnée, par notre sœur Jacqueline malgré son handicap !
« Jacqueline de Notre Dame de Joie comme tu portais bien ton nom ! Je n’oublierai pas nos deux dernières rencontres, celle du lundi saint où tu m’as accueillie toute joyeuse me disant que tu avais reçu une grande grâce « Jésus est là et je vais revoir Papa, Maman et mon frère Raoul. Je prierai avec vous ! » Tu étais empressée de communier et ce fut ta dernière communion, ton viatique. Et puis le mercredi saint alors que tu étais très affaiblie tu as ouvert les yeux et dans un sourire tes dernières paroles furent : « ça va aller ! », prête à vivre ta Pâque, toute abandonnée.
Merci à toi Jacqueline, toi dont la vie est un hymne à la vie malgré ta souffrance, tu es partie un jeudi saint, comme une offrande et nous ne doutons pas une seconde que tu continueras à « être là » et à veiller sur le Carmel Saint Joseph !
Au passage, salue bien Denise, avec laquelle tu as fondé le groupe « A Dieu Vat » !
Un commentaire
bonjour , je n’ai pas connu Sœur Jacqueline mais j’en ai beaucoup entendu parler par Sœur Marie Thérèse THOUVENIN ( 1937-2021 ) qui a été sa compagne de Noviciat. Je profite pour rendre hommage a certaines de vos Sœurs connues a la communauté de Marseille entre 1977 et 2003 , année de sa fermeture. ce n’étaient pas des saintes mais des femmes d’Evangile qui cherchaient de tout leur cœur a vivre ce que leur foi leur donnait de croire. Sœur Marie Thérèse THOUVENIN a vécu un service sans faille malgré un cancer qu’elle a combattu avec un courage exceptionnel. Mais je voudrais évoquer aussi Soeur Chantal-Madeleine AUGER (1906-1993 ) a la Charité et a la largeur d’esprit quasi inimitables. Sœur Marie Emilie BARNAUD (1902-1991) qui ma montré en actes ce que voulait dire être gentille, dévouée et délicate a l’extrême. Mère Marie Jeanne GUERAND (1909-1998) et Mère Anne-Marie Emmanuel (1907-1993) (cette dernière déclarée « JUSTE » pour avoir pendant la guerre, au péril de sa vie, hébergée et sauvée une jeune élève juive, sans jamais en parler alors que c’est si beau .Toutes deux ayant été respectivement ,maitresse des novices de la Congrégation et Prieure Générale en leur temps et qui avec une humilité bouleversante prenaient leur tour de porterie en accueillant les gens avec chaleur. Sœur Margherita LAURENT,(1922-2013) ,ancienne sœur converse dont la bonté envers tous me reste si présente, Mère Thérèse GAUDIN (1886-1986) au si bon sourire ,et si courageuse malgré sa surdité . Sœur Etienne MORCOS (1911-2000) si artiste , Sœur Joséphine PIERRACCI ( 1909-2002) elle aussi , sœur converse si courageuse et délicate ,Sœur Louise-Thérèse DECUGIS (1899-1984) au gentil sourire qui aurait fait fondre n’importe qui. Mère Marie de la Croix COUSIN ( 1891-1985 ) si bonne avec son air si distingué mais jamais hautain. Sœur Thérèse CASSANY (1926-2016) a la charité infatigable, Sœur Helene BEREAU (1905-1987) et son humour chaleureux Sœur Marie Raymonde MILLIOT (1897-1989) entrée tard et très ouverte Sœur Marie Eugene SHMITT (1925-2009) toute originale et amusante ,Sœur Suzanne DUJARDIN (1906-1986) au si bon sourire et Sœur Michel-Marie CHALFOUN ,la dernière Prieure partie au Liban son pays d’origine, en 2003 ,une géante de gentillesse et de délicatesse humble ….et bien d’autres encore que je ne puis toutes nommer mais qui restent dans mon cœur si présentes .Des femmes d’Evangile a qui je voulais rendre un hommage car chacune ,a sa façon, a écrit une page de cette histoire sainte de cette communauté, a la fois ,si simple et si belle. Merci de votre patience a m’avoir lu mais c’était important pour moi, que ces noms ne tombent pas dans l’oubli.