Au cœur de l’actualité, de nombreux conflits divisent les peuples, et les personnes réfugiées en témoignent douloureusement, jusque dans leur chair et au prix de leur vie parfois, de leur exil.
Cette actualité est pour tous, source d’un questionnement. Et si nous passions d’un questionnement souvent entrevu en termes quantitatifs et problématiques, à un questionnement de foi, avec l’enjeu d’un changement de regard sur la migration?
Tel est le défi aux yeux de la Fondation Josefa.
En effet, comment nous déplacer, pour faire de cette réalité, quelque chose de neuf, à construire ensemble, où il n’y a pas seulement celui qui donne et celui qui reçoit ? Il s’agit alors non pas de traiter le problème de
s réfugiés, mais de nous laisser toucher par l’autre, accueilli dans la singularité de son histoire, de sa culture, de sa foi.
Cet enjeu d’hospitalité est au cœur de la mission Josefa.
Face au risque de l’indifférence, l’invitation à un changement est fortement encouragée, entre autres, par le Pape François.
« Face à la tragédie de dizaines de milliers de réfugiés qui fuient la mort à cause de la guerre et de la faim, et sont en marche vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle à leur donner une espérance concrète. Leur dire ‘courage, patience !’ ne suffit pas. L’espérance chrétienne est combative, avec la ténacité de celui qui avance vers une destination sûre » (Angélus du 6 septembre 2015).
Le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, nous enjoint, lui aussi, à faire mémoire : « Avons-nous vraiment oublié qu’après les ravages de la seconde guerre mondiale, 60 millions de personnes étaient des réfugiés en Europe ? Qu’après cette expérience terrible vécue par l’Europe, un système de protection mondial, la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, a été créé pour accorder un refuge à ceux qui, en Europe, devaient sauter par-dessus les murs pour échapper aux guerres et à l’oppression totalitaire ? » (Strasbourg, le 9 septembre 2015).
Ainsi, à sa mesure, et en lien étroit avec les Carmélites de Saint Joseph, et divers acteurs socio-économiques belges, la Fondation Josefa entend relever ce défi de l’hospitalité.
Les co-fondateurs sont Gilbert Granjon et Annabelle, son épouse.
Comme Fondation d’utilité publique, Josefa a donc pour objectif de contribuer, par le logement, à l’insertion éthique et durable et au développement intégral de personnes réfugiées rendues vulnérables par la migration forcée, et dont le statut est reconnu par les autorités belges en application des conventions internationales.
La Fondation travaille à l’aménagement de la Maison Josefa, à Bruxelles (Ixelles), qui prévoie 42 unités de logements. Des personnes réfugiées pourront y vivre, dans la réciprocité, avec d’autres résidents, non affectés par une migration forcée mais souhaitant prendre place au sein de cette proposition innovante.
Une telle mission, vous le comprendrez, suppose la contribution du plus grand nombre au plan de la prière, et en termes de ressources humaines, matérielles et financières. Josefa invite donc chacun d’entre vous à prendre part à sa mission.
N’hésitez pas à nous contacter ou à venir découvrir la Maison Josefa :
www.josefa-foundation.org ou contact@josefa-foundation.org.
« Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » Nb 11, 29.
Sr Patricia Cahn, Carmélite de Saint Joseph
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