Chers résidents, chers membres du personnel de Ste Monique,
Merci de nous accueillir en cette chapelle où Sœur Thérèse nous rassemble, avec sa famille, avec notre congrégation, pour rendre grâce pour son chemin, un siècle d’une vie toute donnée à celles et ceux que le Seigneur a mis sur sa route.
Thérèse nous a laissé deux perles qui en témoignent….
En 2009, elle avait rédigé un mot avec la consigne « à lire tout de suite quand je partirai… ». Voici ce mot :
« Chère Josiane, en partant, je n’aurai qu’un mot à dire : MERCI. Merci à Dieu pour la vie reçue et tant de bienfaits. Merci à ma famille, ma Communauté, ma Congrégation et tant d’autres personnes aimées, rencontrées depuis ma naissance jusqu’à mon dernier jour. Ce ne fut qu’amour et confiance tout au long du chemin. Merci à tous et à toutes ! Thérèse ».
Nous la reconnaissons si bien dans ces mots : Thérèse-femme de contacts, fidèle en amitié et aimant rencontrer chacun pour ce qu’il est. Plusieurs ici présents peuvent en témoigner. Et en communauté, que d’anecdotes des personnes rencontrées par Thérèse dans les trains lors de ses nombreux voyages !
Seconde perle…Nous avons retrouvé un extrait des écrits de Thérèse d’Avila que Thérèse a annoté. « L’oraison (dit Thérèse d’Avila) est la porte des si grandes faveurs que le Seigneur m’a faites ; lorsqu’elle est fermée, je ne sais comment Il peut les accorder ; car bien qu’il veuille venir se délecter dans une âme et la choyer, il n’en trouve pas l’accès (…). Si nous lui opposons beaucoup d’obstacles sans rien faire pour les supprimer, comment viendrait-il à nous ? »
Dans la marge de ce texte, Thérèse a écrit une petite phrase qu’elle a même signée : « Seigneur, force ma porte, je t’en prie ». Thérèse.
Elle lève là pour nous, un petit coin du voile de sa relation au Seigneur toute habitée du désir de la rencontre ! Comment ne pas nous réjouir, avec elle et pour elle, sachant qu’elle contemple désormais face à face « Celui que son cœur aime », Celui que son cœur a cherché pendant tant d’années, par la médiation de la Parole de Dieu et par les nombreuses missions qui lui ont été confiées. Que n’a pas fait Thérèse pour la congrégation ? Enseigner, former, fonder, gérer, accompagner, écouter. Le témoignage récent d’une de nos consœurs souligne très bien la manière dont elle s’est acquittée de ces diverses missions. Sr Chantal nous a écrit ceci : « Une petite anecdote, concernant Thérèse ; c’était à la profession perpétuelle de Klari ;Thérèse avait repassé mon chemisier, jamais il n’avait été aussi bien repassé ! Cela dit toute son attention à l’accomplissement d’une tâche. Je la crois bien placée maintenant pour continuer à « déchiffonner » nos mauvais plis ! Je lui confie la congrégation ».
Ici à Bruxelles, notre communauté a mesuré combien Thérèse était attachée presque physiquement à la maison de la rue des Drapiers. C’est un lieu où elle s’est pleinement donnée pour le foyer des étudiantes et des jeunes travailleuses. Et pourtant, elle a accepté de le quitter à un âge très avancé, non sans peine, mais avec une étonnante jeunesse d’esprit, ouverte qu’elle était au nécessaire renouvellement de la mission. Elle a emboité le pas avec nous pour que se déploie la mission Josefa à la rue des Drapiers.
Jusqu’au bout, Thérèse a témoigné de son attachement à la communauté et à la mission de la congrégation. Il lui en a coûté de ne pouvoir vivre avec nous jusqu’au bout, mais elle a été formidablement soutenue par sa sœur Marie-Louise avec les rendez-vous téléphoniques quotidien. Et puis il y a une âme à la Maison Ste Monique et aussi beaucoup d’humanité. Il y a quelques semaines, Thérèse nous disait vouloir se rétablir, se lever et travailler ! Nous avons toujours su qu’elle dirait cela jusqu’à 5 minutes avant son départ. Mais le Seigneur connait bien chacun. Il est venu chercher Thérèse par surprise dans son sommeil.
Seigneur, hâte le temps ! Reviens, achève ton œuvre !
12 juillet 2018
Hommage à Thérèse
Thérèse, Nous avons ensemble fait tant de choses, partagé tant de moments
Et voilà que maintenant tu nous quittes.
Nous avons mangé, bu avec toi, nous avons partagé tes soucis, tes peines, tes joies, mais surtout nous nous sommes étonnés de voir comment tu pouvais rebondir et comment tu t’accrochais à la vie.
Tu me disais souvent, moi, je ne dois pas pointer en arrivant au travail. Je pointe en ouvrant les yeux et je pointe en les fermant. Avec toi, nous avons partagé tant de projets et tant d’espoirs. Je pense que nous aurions voulu te garder encore longtemps. Mais cela semble s’arrêter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble que nous allons réaliser tout ce que tu espérais. Ton plus beau projet : « Se donner aux autres comme tu me le disais, c’est un cadeau de Dieu ».
Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler avec la même énergie, tu étais pour nous un modèle de foi, de vie, et de courage.
Comme un mur, la mort nous sépare, de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles,notre amitié, notre affection et notre espérance s’en iront te rejoindre là où désormais tu nous attends… près de Dieu.
Mais tu nous laisses quelque chose de toi, « Ton sourire et la certitude que demain tout ira mieux, car « oui » tu restais toujours positive et ce sourire est comme la lumière du soleil. Alors, peut-être, tu nous quittes, mais tu es aussi totalement présente en nos pensées, et dans les murs de Sainte Monique Thérèse, merci à toi d’avoir eu le bonheur de te connaître. Merci de m’avoir aimé comme tu le fais si bien. Tu nous manqueras. Marc.