Nous nous sommes rassemblées pour 2 jours, le 18 et le 19 février 2023, autour du chapitre 13 de l’Évangile de Jean. Un temps de partage, de convivialité et d’approfondissement nous a réunies, responsables et sœurs en formation : Quyên, Mathilde, Ngân, Duyên, Ruffine, Angeline, Thuy, Sang, Milanto, Farah, Châu, Valérie, Patricia et Catherine.
Cette session était animée par Valérie, de la communauté de Bruxelles, à laquelle nous exprimons toute notre reconnaissance pour sa préparation et pour l’effort qu’elle a mis pour être avec nous malgré ce qui pouvait être un empêchement ! Merci aussi à toutes les participantes, pour leur présence et leurs apports qui ont enrichi notre rencontre !
La lecture et le travail de ce texte nous a mises entre deux gestes posés par Jésus : le lavement des pieds et la bouchée donnée à Judas ; entre la figure de Pierre et celle de Judas. Entre la promesse de l’« Amen » et l’incitation du «comme» qui nous inscrit dans le « cycle du don » : recevoir, donner, redonner.
Dans ce mouvement, le Père envoie le Fils, le Fils envoie ses disciples auxquels les lecteurs que nous sommes peuvent s’identifier. Le Fils témoigne et communique la vie.
À nous aussi, ses disciples, de témoigner et de communiquer la vie reçue. De même que le Fils glorifie son Père, le Père glorifie son Fils. Qu’est-ce alors cette gloire ? La gloire de Dieu est d’« être » et de « faire être ». Elle est en même temps une « Doxa » et un « Kabod » ; à la fois la lumière qui émerveille et le poids de la présence de Dieu qui inspire la crainte. Or, cette gloire est une gloire partagée. En effet, Jésus offre sa vie pour que les siens accèdent à cette gloire. Ceci n’a lieu que par l’unification de leur être en Christ.
Ainsi, si nous avions commencé en nous plaçant entre Pierre et Juda, nous avons conclu la lecture en méditant la place que nous sommes appelés à occuper, celle du disciple bien aimé, figure du disciple « accompli ». Appuyé contre Jésus, il demeure auprès de la source où il se laisse laver et nourrir afin qu’à son tour il prenne soin de ses frères et les nourrisse. Ce mouvement, nous le reconnaissons dans celui de l’Eucharistie. Sachant qu’il n’y a pas de récit de l’institution de l’Eucharistie dans l’Evangile de Jean, nous pouvons voir dans ce repas, dans le geste du lavement des pieds et dans celui de la bouchée donnée un déploiement du mystère eucharistique. Tous sont des gestes d’amour posés par celui qui a aimé les siens et les a aimés jusqu’au bout. Puisse la méditation des paroles et des gestes de Jésus dans ce texte nous faire entrer dans le mouvement de ce mystère.
Valérie nous a proposé de poursuivre la méditation avec cette peinture réalisée par elle et une citation de Lytta Basset que nous aimerions vous partager à notre tour :
« La quête de la source est indissociablement un processus de subjectivisation (chacun est seul responsable de son désir d’ouverture à ce qui le dépasse) et en même temps un chemin communautaire (personne ne devient sujet divinement libre en n’étant que par soi et pour soi) …
Chercher la source signifie se rendre réceptif au moindre petit bout de réel qui soudain parle plus grand que soi, se mettant à symboliser la bonté originelle. »
Lytta BASSET, La Source que je cherche, Albin Michel, 2017.
Un commentaire
Saint Joseph, je te confie ma famille à Madagascar et à La Réunion. Merci d’interceder pour nous auprès de Jésus pour nos grâces spirituelles, physiques et matérielles. Amen