Allumée depuis bien longtemps, tu veilles. Quand je n’en peux plus, tu veilles. Tu veilles sans bruit. Ta prière est d’autant plus vraie qu’elle se passe de mots ; elle n’est que lumière. Ta flamme consume la cire et laisse place à la transparence. Elle me libère de l’image que j’ai du bien.
J’attendais de toi que tu formules devant le Très Haut ma demande, que tu lui dises ce que j’espérais de lui, du monde, des autres et de l’histoire. Et voilà que dans ta sérénité tu me réponds, dans l’absence totale d’images. Tu m’obliges à l’attente et tu m’ouvres à son silence.
C’est par cette absence d’images qu’il me répond. C’est dans ce silence que loge sa réponse.
Tu veilles sans agitation ; tu brules sans laideur ; tu te consumes sans peur ; tu te tiens debout, droite, sans orgueil ; que tu vives ou que tu meures, tu demeures….
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