« Nous faisons ce que nos aïeux faisaient il y a cinq mille ans, et dans cinq mille fois cinq mille ans, en dépit des Barbares, nos descendants feront ce que nous faisons nous-mêmes. Il n’y a rien de plus beau. Vous avez compris ? » Proclame Thang-i, dans le Voile du bonheur de G. Clemenceau.
Tchang-i, qui choisira par la suite l’aveuglement et le bonheur du mensonge répétitif à la lumière, destructrice d’illusions, et à la vérité, celle qui risque d’interpeller notre liberté et de l’obliger, d’une certaine façon, à être créatrice.
Serais-tu l’un de ses alliés ? N’es-tu pas une illustration de ce dont il fait l’éloge ? N’es-tu pas la répétition à l’identique de ce que « nos aïeux faisaient » ? Tu changes de lieu de culte, tu changes de forme, tu changes de parfum, mais tu as la même fonction et tu réponds toujours, ou presque, aux mêmes rites.
Tchang-i, qui choisira par la suite l’aveuglement et le bonheur du mensonge répétitif à la lumière, destructrice d’illusions, et à la vérité, celle qui risque d’interpeller notre liberté et de l’obliger, d’une certaine façon, à être créatrice.
Serais-tu l’un de ses alliés ? N’es-tu pas une illustration de ce dont il fait l’éloge ? N’es-tu pas la répétition à l’identique de ce que « nos aïeux faisaient » ? Tu changes de lieu de culte, tu changes de forme, tu changes de parfum, mais tu as la même fonction et tu réponds toujours, ou presque, aux mêmes rites. Je sais, je t’entends déjà le dire : répéter le même peut parfois être porteur de nouveauté. Surtout si ce même est mû par le désir. La braise te le dit, à chaque fois qu’elle se pose en toi, à chaque fois qu’elle te brule sans te consumer ; l’encens te le dit, lorsqu’il se disperse et se donne dans les plus éphémères et les plus belles des danses. La braise ne te reproche jamais ta froideur, l’encens ne te reproche jamais ta dureté et ta résistance. Ils savent, l’une et l’autre, qu’ils en ont besoin, l’une pour bruler en toute sécurité et l’autre pour se disperser en beauté.
Que la froideur et la dureté de certaines personnes (pas de toutes les personnes !), que nous aurons peut-être l’occasion de rencontrer, nous fassent penser à toi, qu’elles soient pour nous comme un encensoir : notre désir ne les détruira pas et leur dureté n’empêchera pas la danse, elle sera le sol qui permettra à nos pas de ne pas s’enfoncer dans le mou et le sans-forme et de nous propulser un peu plus haut que d’habitude.
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