Une interprétation du film Marguerite

Pour ceux qui ont vu le film suite de l’analyse

George Dumont fuit dans les bras d’une maîtresse, alors que son épouse Marguerite est devenue une sorte d’animal criant, tel le paon qu’elle a dans son jardin et que l’on entend de temps à autre.  Il se réfugie aussi dans l’absence, le retard aux concerts  sur un croisement de route dans la campagne, là où se dresse une croix. A plusieurs reprises, ce plan de la Croix, semble montrer le lieu d’une butée, là où le mensonge doit finir, la vérité advenir… Mais le passage de la croix est difficile ….. George n’entendra pas la phrase de Marguerite « Il n’y a rien de plus important que le public, à part le regard de l’homme qu’on aime ». Elle est prête à tout entendre de lui, mais il a peur de la perdre et préférera le mensonge.

Par ailleurs, nous sommes comme projetés dans le jardin du paradis. Marguerite est la simplicité même, en quête du regard de son mari, désirant chanter pour lui, cherchant à être aimée. Innocente, elle revêtira dans une scène finale, les ailes d’un ange. Folle ? Peut-être… Mais si touchante dans la confiance et la candeur qu’elle met dans les autres. Mais le serpent veille de manière sournoise à la tromper. Adelphos,  le frère (en grec) , celui sur qui l’on compte se transforme en Madelbos, apparent fidèle serviteur, qui rode autour de ce couple.  Il s’obstinera à brûler les ailes de Madame, utiliser le chantage pour parvenir à ses fins. Madelphos  jouit du mensonge en prenant des clichés photos, signe du ridicule et de la folie de Marguerite. Patiemment, sournoisement, il attend le dernier cliché : le sacrifice de Madame. Il jouit de cette mort à venir.  Le film s’achève dans une scène sublime : une piéta, le mari recueille dans ses bras l’innocence même, Marguerite son épouse.

Marguerite

Voici le lien de la bande annonce:
https://www.youtube.com/watch?t=1&v=b_wfsjtrT0g