Thérèse et la miséricorde (Ms A, 83rº-84vº)
Nous nous sommes retrouvés une quinzaine de personnes (Sœurs du Carmel et laïcs) pour célébrer, comme nous le faisons chaque année le dimanche le plus proche du 1er octobre, la petite Thérèse. Cette année, c’est son message de confiance en l’amour de Dieu que nous allons lire en le croisant avec l’appel du Pape, dans sa bulle « le visage de la miséricorde » en cette année jubilaire de la miséricorde.
Aujourd’hui, 4 octobre, l’Église fête saint François d’Assise, et avec Thérèse, il fait partie de ceux qui chantent « éternellement les louanges et les miséricordes du Seigneur ».
C’est donc sous son patronage que nous allons vive ensemble notre matinée de prière et de réflexion pour porter toutes les personnes confiées à notre prière, et aussi nos désirs, nos aspirations les plus profondes, à la paix, l’amour, le pardon la réconciliation et la confiance en l’amour miséricordieux qui est plus grand que nos cœurs (saint Jean). La miséricorde est cet amour divin qui sait tout, assume tout de nous, et nous donne tout sans calcul.
Thérèse très jeune a compris à travers son cheminement et a découvert, au creux de son désir de sainteté, que son impuissance était portée par la grandeur de Dieu qui s’abaisse et l’élève à son Amour et sa Sainteté. Elle a compris que l’amour de Dieu ne pouvait être que miséricorde.
De son temps, des personnes s’offraient comme victimes à la justice divine, mais elle a compris que son offrande ne pouvait qu’être accordée au mystère du cœur de Dieu, à sa miséricorde, à son amour infini.
Cette année, le Pape François ouvre aussi une année de bienfaits pour le monde élargi à tout le cosmos, une année jubilaire qui va nous plonger dans les flots de tendresse du Cœur de Dieu.
Toute l’histoire du Salut parle de la tendresse et de la fidélité de Dieu. Les œuvres de miséricordes, corporelles et spirituelles, sont confiées aux hommes (visiter les prisonniers, soigner les malades, nourrir les affamés, etc.). Cf. VM §15. Jésus lui-même, à travers toute sa vie et son offrande et pardon à la Croix, nous a montré le visage de la miséricorde, ouvrant à tous les hommes cette invitation « Soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux ».
Il y a pour nous un appel, une invitation à témoigner de cette tendresse divine, comme envoyés, comme messager (avec Thérèse) de la miséricorde et de l’amour de Dieu, par des attitudes et des gestes modestes pour soutenir, accueillir sans juger, pardonner, servir, se donner, afin d’ouvrir dans ce temps mortel de péchés et de souffrances le temps de Dieu qui transfigurera toutes les peines humaines et les consolera.
C’est dans l’action de grâce avec tous les saints, et en premier lieu Jésus, eux qui nous font découvrir le mystère du cœur de la Trinité que nous célébrons notre eucharistie dominicale.
Reconnaissants de tout ce que nous avons vécu ensemble, nous croyons qu’il n’y a aucun obstacle à l’amour de Dieu, que les plus grands pécheurs appellent les bras ouverts du Père au fils prodigue. Merci ! « Qu’elle est douce la voie de l’amour ! » (Thérèse de Lisieux, Ms A 84vº).