QUEL GACHIS… !

Le Propriétaire de la Vigne avait pourtant tout prévu : des piquets solides, un mur, une tour de guet, des surveillants. Il pouvait dormir tranquille. Tout était prêt pour affronter les ennemis et décourager les éventuels envahisseurs ! Sauf… Sauf qu’il n’aurait jamais imaginé que le danger, le drame viendrait de l’intérieur !!! La trahison de ceux à qui il avait confié sa Vigne. Et comment pouvait-il imaginer qu’ils en viendraient à tuer son propre fils ???

LE VRAI DANGER VENAIT DE L’INTERIEUR…

La Vigne ? La Terre… Le Monde… L’Humanité… A la dernière page du Journal « La Croix » j’ai repéré une petite phrase ! « Savez-vous pourquoi une intelligence « extraterrestre » existe peut-être ? Parce qu’elle n’a jamais essayé de nous rejoindre !!! » ! Et pour cause : les « Terriens » se chargent eux-mêmes de « détruire » leur Planète par leur inconscience » !!!!!! Ce n’est pas très flatteur pour nous mais la violence gratuite, la rage de détruire, brûler, la rage d’envahir un Pays pour le seul plaisir d’en devenir le Maître absolu, le mépris des petits, des faibles, des fragiles. Le mépris de la Vie et le saccage de l’Amour… l’ utilisation d’une religion pour rendre des femmes inexistantes, pour les humilier, les massacrer au Nom de Dieu, l’inhumanité des « passeurs » indifférents à la mort de 2500 migrants avec la complicité des pouvoirs politiques de tous bords, la fierté malsaine d’un Pays -la France- qui sait qu’elle possède sur son Territoire les plus grandes fortunes du Monde !!!… Bref. La Terre… le Monde… l’Humanité… La « VIGNE DU SEIGNEUR DIEU » confiée à ses « ouvriers » depuis la nuit des temps…. Un matin de la semaine passée, devant l’arrêt du Bus transportant les scolaires vers les Lycées de Macon, 9 grands jeunes installés sur le trottoir. 9 têtes les yeux fixés sur leur portable. Deux mètres de distance entre eux. Pas un mot. J’ai glissé un timide « bonjour ». Un furtif regard absent. Pas une réponse…

LE VRAI DANGER VIENDRAIT-IL DE L’INTERIEUR ???

Toujours cette indifférence qui finit par  tout détruire. On laisse mourir les « petites choses » qui pourraient continuer à nous rendre proches, attentifs… On laisse mourir peu à peu ce qui pourrait  ressembler à de l’amitié, de l’amour. Par usure, par lassitude, par oubli, par manque « d’entretien » au quotidien. En étouffant, sans le vouloir vraiment, les petites joies, les attentes, les petites attentions qui montrent que nous sommes encore des « humains »… Il ne faut pas que l’inépuisable capacité en nous de créer, tisser, nouer des liens habituels ou occasionnels – qu’importe- devienne « Mission Impossible » ! Que la moindre chaleur humaine devienne un « luxe inutile »… Des sursauts de chaleur humaine, le souci de l' »hospitalité » sous toutes ses formes, les échanges, les rires et les sourires complices… On fait des murs avec des armes, des haines, des mots alors qu’on pourrait faire des ponts… Au prix d’un peu moins de « tranquillité » sans doute…

L’Evangile, pour les Chrétiens, oblige l’Eglise à « entrer en résistance !!! Pas simplement s’indigner ou pleurer sur le passé (un passé pas si idéal que  cela d’ailleurs…) . Les Paraboles sont là pour réveiller ce que l’on appelle la « conscience », « l’âme aussi, disent les Croyants, c’est à dire ce qui en nous, est intact, inviolable, inusable et que l’on approche avec beaucoup de respect et de douceur… Le Propriétaire de la Vigne faisait confiance à ses ouvriers. Rien n’a changé. Si !!!  Le déroulement tragique de la Parabole ! Et ça, c’est notre affaire ! …

Texte : Jean Bosset
                                      Illustrations : Aude de Kerangué