UNE SEMAINE SAINTE EN CONFINEMENT BRUXELLOIS
Vide !
Au fil de la semaine, ce mot, cette réalité s’est chargé d’un sens nouveau.
Vides nos rues, nos églises, nos fêtes mais pleines d’une présence autre.
Pour rejoindre l’Eglise, faute de pouvoir aller en paroisse, nous avons allumé la télévision où l’ordinateur.
De participer ainsi aux offices à Rome, m’a reliée à l’Eglise Universelle. De voir le pape communier tout seul, se prosterner tout seul, embrasser la croix tout seul, m’a donné de vivre à nouveau cette réalité de la communion des saints. Le Pape a posé tous ces gestes au nom de tous et pour tous.
Vide des gestes auxquels nous sommes habitués chaque année à vivre : l’eucharistie, le lavement des pieds, l’adoration de la croix. Mais plein de cette présence du Christ, toute intérieure. Invitation à le laisser faire, Lui.
Laisser le Christ nous laver les pieds
« Service. Ce geste qui est une condition pour entrer dans le Royaume des cieux… nous devons laisser le Seigneur nous servir, que le serviteur de Dieu soit notre serviteur. Il est difficile de comprendre cela. Si je ne laisse pas le Seigneur être mon serviteur, si je ne le laisse pas me laver, me faire grandir, me pardonner, je n’entrerai pas dans le Royaume des cieux ». Homélie du Pape François, Jeudi Saint
Laisser le Christ nous porter
« Il nous configure à son image, quand nous consentons à jeter un regard d’amour vers celui que nous avons blessé à mort… Les souffrances et les larmes de la terre des humains. Il les porte, comme une croix, sur son dos… » Jean Radermakers, Mystères de l’année liturgique.
Laisser le Christ nous sauver
« Regardons celui qui a été « élevé » pour nous sur la croix. Adorons-le pour nous et pour toute l’humanité… « Après trois jours, je me lèverai », avait prédit Jésus. Nous aussi, après ces jours que nous espérons courts, nous nous lèverons et sortirons des tombeaux que sont devenu nos maisons. Non pas pour revenir à l’ancienne vie comme Lazare, mais à une nouvelle vie, comme Jésus. Une vie plus fraternelle, plus humaine. Plus chrétienne ! » Homélie du P. Raniero Cantalamessa, Vendredi Saint.
Laisser le Christ nous rassembler
« Le virus ne connaît pas de frontières. En un instant, il a brisé toutes les barrières et distinctions : de race, de religion, de richesse, de pouvoir. » Homélie du P. Raniero Cantalamessa, Vendredi Saint.
Nous avons célébré Pâques en même moment où nos frères juifs célébraient Pessah. Ces temps étranges nous donnent de nous rencontrer autrement. Nombre de messages et d’intentions de prière s’échangent avec nos frères musulmans et nos frères incroyants.
« Etant entrées dans le tombeau, les femmes virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche… » Marc 16, 5 (voir aussi Matthieu 28, 2 ; Luc 24,3-4 ; Jn 20, 5-8)
Pas si vide finalement ce tombeau !
Le Christ, notre espérance, est ressuscité ! Alléluia !
Qu’il nous garde dans sa lumière, décile nos yeux à sa présence.
Sr Valérie, Communauté de Bruxelles
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