La formule est célèbre :  » Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu .  »
Si elle est bien connue, elle n’est pas si simple que cela à déchiffrer.

La première erreur serait de dire que Jésus renvoie à égalité chacun, en ce cas le Messie affirmerait que César est aussi important que Dieu !
La deuxième erreur consisterait à cloisonner hermétiquement les deux réalités, la foi n’a rien à voir avec l’humain dont le politique, alors que la foi chrétienne , en son cœur, ose nous dire l’impensable ! Dieu si mystérieux soit-il se révèle dans l’humain.

Gardons l’humour ! chaque fois que nous reprochons à la religion, au pape …… de faire de la politique, c’est parce que ce n’est pas celle que nous apprécions !

Les évangiles ne nous donnent pas des recettes toutes faites, mais elle nous donnent un cap inviolable, la dignité de chaque humain.
La réponse de Jésus aux pharisiens est toujours d’actualité.

César est César et non Dieu. Dieu dépasse toutes nos constructions humaines mais nous donne son Esprit pour tenter de bâtir un monde justice et de paix.
Ce trésor de la foi est partagé par toutes celles et ceux qui, croyants en Dieu ou non, indifférents…. luttent pour le respect de la dignité humaine.
Ces citoyens russes condamnés, emprisonnés pour avoir prononcé le mot  » guerre « , pour avoir brandi une pancarte en carton pour la paix.
Ce père de famille israélien qui a perdu son fils dans un village proche de Gaza et qui a déclaré lors de l’enterrement qu’il continuerait, comme son fils, à lutter pour une paix juste avec deux états, qui a refusé la haine et la violence aveugle.
Ces professeurs de notre pays qui continuent leur difficile métier pour apprendre aux jeunes à réfléchir, à connaître l’histoire, à ne pas accepter une information sous le seul prétexte qu’elle est sur les réseaux sociaux mais de la décrypter, de la vérifier.

Ces laïcs, ces évêques qui vont, souhaitons-le, dire haut et fort à Rome que l’évangile est l’essentiel et que l’église est à son service.

Bonne journée !                                                                                                    Jacques Thierry.