« Rencontre intime »
« Et le Verbe, chair, devint, et il dressa-la-tente en nous »
(v.14, traduction d’Yves Simoens)
Ce matin, nous méditons avec le Prologue de saint Jean, peut-être l’un des plus beau texte de tout le Nouveau Testament, de part sa forme poétique et hymnique, et son contenu véritable quintessence de l’évènement de l’Incarnation qui fait éclater l’éblouissement du Verbe-Lumière fait chair, Présence de Dieu parmi ses créatures.
Le choix de traduction d’Yves Simoens au verset 14 : « il dressa-la-tente en nous », que nos bibles ou missels traduisent par « il a habité ou demeurer parmi nous » ouvre une autre interprétation possible. Dieu ne se rend pas seulement présent parmi ses créatures, mais en ses créatures.
Dieu-Parole ne s’est pas seulement limité à venir dans le monde, mais il s’est risqué à habiter à l’intime de sa créature.
Nous sommes convoqués à cette hospitalité divine et intérieure du « demeurer » et de « l’inhabitation », expérience chère aux mystiques.
En Orient, civilisation de l’accueil et de l’hospitalité par excellence, votre hôte ne se contente pas de vous souhaiter la bienvenue « Ahla w sahla », mais il ajoute en vous souriant et en ouvrant ses bras « ma maison est la vôtre … bayti, baytkoun ».
Saurons-nous accueillir « à l’orientale » le Verbe venu en nous, en ouvrant tout grand notre être à sa Présence, pour lui laisser toute la place, pour qu’il se sente chez lui chez nous ?
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