Les autorités religieuses, qui ont un certain nombre de schémas tout faits, veulent s’assurer que Jean le Baptiste entre bien dans les cadres prévus … Mais Jean n’entre pas dans les modèles préétablis. Il ne peut être enfermé dans aucun titre : il n’est ni le Messie, ni Elie, ni le prophète attendu. Jean fait éclater les catégories du passé. Il est la voix qui crie dans le désert, préparez les chemins du Seigneur.
La voix est peut-être ce qu’il y a de plus insaisissable pour celui qui ne la connaît pas, et de plus intime pour celui qui y reconnaît le visage de l’autre. L’Autre reconnu au son, au timbre, au rythme, à l’intonation, à la hauteur, à la musique de sa voix …
Ainsi, la voix de celui qui crie dans le désert nous arrache-t-elle aux étiquettes et aux cases toutes faites, pour nous convier à l’écoute de Celui qui est au milieu de nous et que décidément, nous avons bien du mal à reconnaître. Nous Le cherchions dans les hauteurs et c’est dans l’abaissement de notre humanité qu’Il se laisse trouver. Nous L’attendions dans le clinquant des lumières et des musiques de fête, et c’est dans une voix de fin silence qu’Il se fait entendre. Nous L’adorions dans la puissance et la gloire alors qu’Il se laisse contempler dans la faiblesse d’un nouveau-né !
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