Pourquoi tant de peintres ont-ils représenté Jean Baptiste l’index pointé vers Jésus, comme pour répéter à chaque génération de croyants ce qu’il disait à ses contemporains : « Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas » ?
Même si Jésus et Jean ont pu jouer ensemble comme enfants, telle que le voudrait une tradition apocryphe, Jean ne connaissait pas vraiment Jésus comme il le présente maintenant aux disciples : Le Fils de Dieu, l’agneau qui enlève le péché du monde.
Seul l’Esprit lui a fait (re)connaître celui qui vient à lui. Et l’Esprit s’est fait reconnaître descendant sur Jésus telle une colombe et demeurer sur lui, comme l’esprit déjà présent sous cette même forme au-dessus du tohu-bohu de la première création.
« J’ai vu l’Esprit descendre et demeurer sur lui ». Jésus revêtu, habillé, drapé dans la tendresse de l’Esprit. Jamais être humain n’avait été si pleinement investi par la puissance, la force et la douceur inimaginable et débordante de Dieu
Jésus ne peut que transmettre pleinement ce même Esprit à tous ceux qui se mettent à sa suite, car l’Esprit est contagieux.
Être baptisé, c’est, comme Jésus, avec Lui et par lui, être plongé dans l’Esprit, l’avoir reçu réellement, mais en même temps, avoir encore la possibilité de le recevoir chaque jour davantage et sans limites.
D’abord presque sans en sentir quelque chose, sinon si rarement. Mais l’Esprit ne nous est pas donné pour rester tapi au fond de notre cœur. Il désire être de plus en plus présent, se faire entendre à l’intime, prendre en main notre destinée, jusqu’à ce que nous nous laissions faire paisiblement par lui en toute chose. Jésus l’a promis : » A ceux qui le lui demandent jour et nuit, Dieu ne donnerait-il pas son Saint-Esprit ? » Sans aucun doute, et c’est encore Jésus qui nous l’assure » : « Dieu donne son Esprit sans mesure. »
Esprit, toi qui planes sur le tohu-bohu de nos vies, donne-nous de reconnaître qui est celui qui vient à nous aujourd’hui.
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