Voici qu’en ce récit, des disciples passent de Jean à Jésus, sur l’indication d’une parole. Le témoignage du baptiste atteint véritablement son but quand ses sympathisants le quittent pour rejoindre Celui qui passe. C’est sur le fond de la passion que son invitation est formulée, comme l’indique le titre « agneau de Dieu ».
Puis vient la rencontre entre Jésus et ceux qui commencent à le suivre désormais. Jésus prend l’initiative de vis-à-vis en posant une question qui renvoie à la quête du sens de la vie. La contre-question des disciples indique qu’ils recherchent le lieu où ils pourront trouver une vie en plénitude ; ils lient cette démarche à la personne même de Jésus. Celui-ci répond par une invitation : « venez et vous verrez ».
André, ancien disciple de Jean, se fait à son tour témoin. Il s’en va à la rencontre de son frère pour lui partager sa découverte : il a trouvé le « Messie ». Ce titre donne à entendre le condensé de l’espérance juive, l’ultime geste de Dieu en faveur de son peuple.
Voilà Simon devant Jésus. Le choix, l’élection qu’opère ce dernier reste son privilège. Par son regard et sa parole, il reconnait Simon dans son individualité puis il la transforme en lui attribuant un nouveau nom, un nouveau projet de vie.
Des questions à la mise en route, tout est démarche d’écoute, de regard, de confiance.
Regarder, entendre, suivre, se retourner, chercher, demeurer, venir, accompagner, rester, trouver, amener, appeler… cette liste de verbes résume ce qui s’est joué en ce commencement d’histoire, histoire dont nous faisons partie par la foi nous aussi. Verbes qui disent comment nous pouvons nous situer dans notre propre présent, réponse à une alliance sans cesse proposée et renouvelée.
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