Jean 1, 45-51

Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Jean commence cette partie de l’Evangile en montrant que Jésus fils de Joseph est bien le Messie attendu, désiré depuis des siècles et c’est de lui dont les Ecritures la loi et les Prophètes en témoignent et le montre comme le Sauveur d’Israël. A l’encontre du récit de Mathieu 13 : 54-56 qui fait de lui un simple homme fils du charpentier et qu’il ne peut être à la hauteur de l’attente du peuple d’Israël car les Nazaréens le connaissent très bien par la chair : « Il se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Les Evangiles nous invitent à aller plus loin que la chair et de regarder dans la foi Dieu, qui habite en chacun de nous et qui continue à tant désirer être en profonde communion avec notre chair humaine. Combien de fois cette dernière nous aveugle et nous mets en position d’accusateurs de nos frères, attendant leurs chutes et leurs rejets pour alimenter et combler davantage notre égoïsme. Combien de fois cette chair nous accuse d’égarement, de haine, d’amour propre, d’amour pour les apparences ainsi que pour les réseaux sociaux au détriment de la Parole de Dieu qui cache entre ses lignes les ailes de nos libérations. Libérations d’une dépendance si maléfique qui nous enchaîne et nous entraîne dans les divertissements du monde pour nous faire tourner dans le vide. Ces divertissements ressemblent à « cette femme de la Genèse qui s’aperçoit que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, puisqu’il donnait l’intelligence. » qui nous délivrera aujourd’hui de ces dangers ? qui aura l’audace et le courage de s’opposer à la volonté du monde pour se plonger dans la volonté de Dieu ?
Osons ce regard de foi, qui est le regard même de Dieu sur ces enfants qui souffrent de la chair et dans leur propre chair.
Osons notre liberté.
Encore et encore et il sera jusqu’à la fin des temps, comme le dit Saint Paul en Rm 8, 18-23 : « La création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. »

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