Ce que Jésus dit à Nathanaël, nous pouvons penser qu’il le dit à chacun de nous.
« Sous le figuier, je t’ai vu » (v48) : un regard intime, singulier, qui nous invite à voir ensemble. « Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme » (v51).
Je retrouve ici le mouvement de l’oraison : se laisser regarder, se laisser imprégner du regard de Dieu pour, dans cette proximité, être rendu capable de voir l’invisible (Gn 28, 12-18). Cet invisible que nous ne pouvons voir qu’ensemble parce que nous nous donnons à voir mutuellement la réalisation des promesses messianiques. Chacun est potentiellement un ange, c’est-à-dire un messager de Dieu, souvent à son insu, pour autrui.
« Vous verrez… » La promesse nous ouvre le chemin au terme duquel « nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ » (Ep 4,13).
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